Enquête en profondeur sur un pesticide illégal

Installations de Cooke Aquaculture (archives)
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Environnement Canada a effectué une perquisition, jeudi, dans les bureaux de Cooke Aquaculture, au Nouveau-Brunswick, dans le cadre d'une enquête sur un pesticide illégal. Aucune accusation n'est portée contre l'entreprise.
Les 29 agents chargés de cette perquisition cherchaient des indices. Ils ont fouillé les dossiers et les ordinateurs dans huit bureaux et installations de l'entreprise.
« Tout ce que je peux dire, c'est qu'une enquête de façon générale est ouverte à la suite de l'information qui suppose ou qui indique une infraction à la loi des pêches », explique Robert Robichaud, de la direction de l'application de la loi en environnement chez Environnement Canada.
La présence d'un pesticide illégal, le cyperméthrine, a mené à la mort de centaines de homards dans la baie de Fundy, il y a un an. Depuis cet incident, Environnement Canada mène deux enquêtes et tente de remonter à la source du pesticide. Les perquisitions effectuées jeudi font partie de ces enquêtes.
Nell Halse, porte-parole de Cooke Aquaculture, affirme que l'entreprise n'a rien à cacher et qu'elle collabore avec les enquêteurs depuis des mois. Elle dit que cette enquête porte sur toute l'industrie, non seulement sur Cooke.
Mme Halse ajoute qu'elle a hâte de ne plus devoir défendre sans cesse l'entreprise et l'aquaculture en général. L'enquête, dit-elle, sème un doute sur les intentions de l'industrie.
« Maintenant, les agents de l'application de la loi d'Environnement Canada vont analyser l'information qui a été recueillie hier, et essentiellement, cette information-là va être utilisée pour les deux enquêtes en cours », indique Robert Robichaud.
On ignore si d'autres perquisitions chez Cooke Aquaculture ou ailleurs sont prévues. Entre-temps, les deux enquêtes sur l'utilisation de substances toxiques dans la baie se poursuivent.
Toute personne ou entreprise reconnue coupable serait passible d'une amende maximale de 1 million de dollars.