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Quatre ans pour faire mal

Dopage général-laboratoire

Photo : La Presse canadienne / AP Photo/Lefteris Pitarakis

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Agence mondiale antidopage propose d'allonger les suspensions à quatre ans pour dissuader les fraudeurs. Possible, à la condition d'avoir des preuves solides.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) est convaincue que les suspensions de deux ans n'ont pas suffisamment de poids.

L'AMA veut que les fédérations sportives adoptent des suspensions de quatre ans pour envoyer un message clair aux athlètes coupables.

En fait, les suspensions de quatre ans existent déjà selon les règles en vigueur depuis presque deux ans, mais les fédérations et les agences nationales antidopage ne se sont pas prévalues de ce droit.

Selon le directeur général de l'AMA, David Howman, même si elles étaient d'accord avec le principe au départ, elles ont simplement peur des conséquences.

« Quand vient le temps d'imposer ces sanctions, de toute évidence, les gens n'ont pas le courage de leurs revendications », a dit Howman à l'agence l'Associated Press.

Pour Howman, ces sanctions de quatre ans rassureraient les athlètes propres.

« Ils ne veulent pas faire compétition à des athlètes qui trichent, a-t-il expliqué. Or, quand les tricheurs reçoivent une sanction de deux ans, le temps de le dire, ils sont de retour en compétition. »

Selon le CIO, des cas de dopage à l'EPO et aux stéroïdes exigeraient des suspensions de quatre ans. Mais les risques de poursuite sont réels.

« Une suspension de quatre ans constitue une suspension à vie dans bien des sports, a expliqué Mike Morgan, avocat spécialiste des lois antidopage basé à Londres. Les fédérations devront avoir de robustes arguments et des preuves en béton. »

L'AMA prévoit que la suspension « peut être d'un maximum de quatre ans dans les cas de circonstances aggravantes », notamment dans les cas de récidive ou de complot.

Inopinés et nocturnes

Par ailleurs, l'AMA se défend d'avoir demandé aux organisateurs du Tour de France de faire des tests antidopage « en pleine nuit » pour surprendre les athlètes.

L'AMA a publié un rapport en octobre laissant entendre que les coureurs devraient subir des tests en pleine nuit.

L'Union nationale des cyclistes professionnels (UNCP) n'a pas tardé à réagir. Les athlètes ne sont pas des « bêtes de laboratoire », a répondu L'UNCP.

Le directeur général de l'AMA a donc précisé au journal L'Équipe que les observateurs de l'AMA avaient recommandé de faire subir des tests inopinés « plus souvent, à des heures moins prévisibles, comme tôt le matin ou tard le soir. »

On parle donc de tests nocturnes, mais pas « en pleine nuit ».

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