L'effet protecteur du bilinguisme se précise

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Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le fait de parler deux langues quotidiennement retarde de plusieurs années l'apparition de la maladie d'Alzheimer chez les personnes âgées, montrent les travaux de chercheurs canadiens.
Les personnes qui parlent quotidiennement deux langues ou plus retardent de plusieurs années l'apparition des symptômes de la maladie d'Alzheimer, affirment des chercheurs canadiens.
Selon le Dr Fergus Craik, de l'Institut Rotman de Toronto, ce délai de grâce dans l'apparition de symptômes de perte de fonctions mentales pourrait même atteindre les cinq ans.
Pour en arriver à ces résultats, les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Neurology ont examiné les dossiers médicaux de plus de 200 personnes ayant la maladie d'Alzheimer.
Nous ne disons pas que le bilinguisme peut prévenir la maladie d'Alzheimer ou d'autres désordres cérébraux, mais il peut contribuer à créer des réserves cognitives dans le cerveau qui semblent retarder l'apparition de symptômes d'Alzheimer pendant un bon bout de temps.
Les symptômes qui apparaissent plus tard sont notamment la perte de mémoire, la confusion et les difficultés à résoudre des problèmes et à prévoir les événements à venir.
Déjà en 2007, ces mêmes chercheurs avaient établi que le fait de parler deux langues plutôt qu'une était associé à un retard dans le développement de la sénilité en général.
De précédents travaux ont également montré que des facteurs tels que l'exercice physique et une alimentation saine peuvent aussi aider le cerveau face au déclin de ses capacités cognitives.
Le saviez-vous?
Environ 500 000 Canadiens, dont 120 000 Québécois, sont atteints de la maladie d'Alzheimer.
Avec les informations de Agence France-Presse