Accord historique sur la biodiversité à Nagoya
Des participants au sommet de Nagoya sur la biodiversité ont applaudi le ministre japonais de l'Environnement, Ryu Matsumoto, lorsqu'il a annoncé l'accord.
Photo : AFP / Jiji Press
Près de 190 pays se sont entendus sur une série d'objectifs non contraignants visant à protéger la biodiversité et à mieux partager les avantages que des industries en tirent dans les pays du Sud.
Près de 190 des pays signataires de la Convention sur la diversité biologique réunis à Nagoya, au Japon, ont conclu un accord historique pour la protection des habitats naturels, dans la nuit de vendredi à samedi.
Les États-Unis font partie des rares pays qui n'ont pas signé le traité.
L'entente comprend une série d'objectifs non contraignants à atteindre en 2020, dans le but de ralentir le rythme de disparition des amphibiens, des oiseaux, des mammifères et des plantes :
- 10 % d'aires protégées sur les océans, par rapport à 1 % seulement aujourd'hui
- 17 % d'aires protégées sur terre, contre 13 % en ce moment
- Un cadre légal visant à partager les avantages tirés de la biodiversité dans les pays du Sud, dans les industries pharmaceutique et cosmétique
Le sentiment général est que le sommet de Nagoya aura permis de dépasser les symboles comme le panda ou la baleine pour parler du rôle des écosystèmes et préparer la création d'un organisme d'expertise scientifique pour mesurer l'état de la biodiversité.
Certains estiment que l'accord de Nagoya est une réussite qui pourrait avoir un impact sur le sommet du mois prochain à Cancun, sur les changements climatiques. Ils espèrent que cet élan positif pourra permettre d'oublier l'échec du sommet de Copenhague, à la suite duquel le système de négociations de l'ONU avait fait l'objet de sévères critiques.