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Une très longue enquête

Effondrement du viaduc de la Concorde, le 30 septembre 2006

L'effondrement du viaduc de la Concorde a fait cinq morts et six blessés.

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'Ordre des ingénieurs, qui mène la plus grande enquête jamais entreprise par un ordre professionnel au Québec, a du mal à faire toute la lumière sur l'effondrement du viaduc de La Concorde qui a fait cinq morts le 30 septembre 2006.

Les raisons de l'effondrement du viaduc de La Concorde, qui a fait cinq morts le 30 septembre 2006, ne sont toujours pas connues.

L'Ordre des ingénieurs qui mène les investigations n'a toujours pas terminé son enquête.

Le viaduc de la Concorde est un cas unique dans les annales du génie. C'est le seul pont de béton dans le monde à s'être effondré alors qu'il était fonctionnel. C'est également le seul pont à s'être effondré sans un choc externe.

« Nous, notre travail doit partir de, justement, de la conception qui s'est faite dans les années 60, et ensuite à la construction, au niveau des réfections qui ont été faites dans la vie de l'ouvrage, des inspections y a eu, et donc ça complexifie l'enquête », explique Maud Cohen, présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec.

L'Ordre refuse de dire sur qu'il enquête, mais on sait que de 15 à 20 ingénieurs sont dans sa mire.

Même les concepteurs du viaduc, dessiné il y a 43 ans, devraient être visés.

« Il y a des gens qui sont décédés, il y a des entreprises qui n'existent plus, il y a des documents qu'on ne retrouve pas, c'est extrêmement difficile », reconnaît Mme Cohen.

La difficulté existe aussi dans l'obtention de l'avis des experts. Il est quasiment impossible de trouver aujourd'hui un expert indépendant du ministère, indépendant des firmes impliquées, qui parle français.

De plus, depuis les allégations de corruption dans le milieu de la construction, le nombre de demandes d'enquête reçues par l'ordre a triplé.

L'équipe du syndic passera bientôt de 12 personnes à 25.

Imputabilité

Par ailleurs, l'Ordre va bientôt demander au gouvernement de changer la loi pour exiger qu'un ingénieur est toujours responsable de la surveillance des chantiers de construction, et pas seulement les chantiers routiers, un peu comme un médecin qui est toujours responsable du suivi d'un patient.

Ce qui explique qu'aucune plainte ne soit déposée contre qui que ce soit.

L'ordre doit prouver que des ingénieurs ont commis des fautes professionnelles.

D'après un reportage de Jean-Hugues Roy

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