Le mannequin Naomi Campbell témoigne

Le mannequin britannique Naomi Campbell témoigne devant le Tribunal pénal international dans le cadre du procès de l'ancien président du Liberia Charles Taylor.
Photo : AFP / Tribunal for Sierra Leone
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Devant le Tribunal pénal international sur la Sierra Leone, à La Haye, Naomi Campbell ne confirme pas qu'elle aurait reçu des diamants de l'ancien président libérien, en 1997, après un dîner donné par Nelson Mandela.
Le mannequin britannique Naomi Campbell a témoigné jeudi à La Haye devant le Tribunal pénal international sur la Sierra Leone dans le cadre du procès pour crimes de guerre de l'ancien président libérien Charles Taylor.
Mme Campbell a été appelée à témoigner à la suite d'allégations de l'actrice Mia Farrow. Cette dernière soutient que Naomi Campbell avait reçu de Charles Taylor un diamant brut, non taillé, lors d'une réception organisée par Nelson Mandela en Afrique du Sud, en septembre 1997.
Lors de son témoignage, Mme Campbell a confirmé avoir reçu de personnes inconnues, en Afrique du Sud, un sac contenant plusieurs « petites pierres sales », dont Mme Farrow lui a dit par la suite qu'il s'agissait de diamants.
J'ai ouvert ma porte et deux hommes étaient là. Ils m'ont donné un petit sac, en me disant "un cadeau pour vous". J'ai ouvert la petite bourse le lendemain matin [...] J'ai vu quelques pierres... de très petites pierres à l'aspect sale.
Mme Campbell n'a donc pas spécifiquement confirmé les allégations de Mia Farrow.
Elle ajoute avoir offert les diamants bruts à Jeremy Ratcliffe, de la fondation pour l'enfance de Nelson Mandela, qui organisait la réception. Pourtant, la fondation, dans une lettre déposée au tribunal par la défense, soutient n'avoir jamais reçu de diamants de Mme Campbell.
Le tribunal juge le témoignage de Naomi Campbell important, car il soupçonne Charles Taylor d'avoir rencontré des rebelles avant son voyage en Afrique du Sud et d'avoir acheté des armes dans ce pays.
L'ancien président Taylor qualifie cette accusation d'absurde et soutient ne jamais avoir été en possession de ces « diamants du sang », censés avoir financé l'achat d'armes pour la guerre civile en Sierra Leone et au Liberia.
Charles Taylor nie les 11 chefs d'accusation retenus contre lui par le Tribunal pénal international, dont ceux d'incitation au meurtre, viols, mutilations, esclavage sexuel et recrutement d'enfants-soldats durant les conflits du Liberia et de Sierra Leone, qui ont fait plus de 250 000 morts entre 1992 et 2002.
Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters