Moratoire demandé

Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des citoyens de Saint-Marc-sur-Richelieu s'inquiètent du forage de puits de gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent, des forages qui ne sont pas soumis au Bureau des audiences publiques sur l'environnement.
Des citoyens de Saint-Marc-sur-Richelieu demandent un moratoire sur le forage de puits de gaz de schiste, un gaz naturel très prometteur dont l'exploitation pourrait entraîner le forage de 1000 puits.
C'est le cas de Lucie Sauvé, qui s'inquiète de sa quiétude et de l'impact sur l'environnement de l'exploitation. Le regroupement citoyen de mobilisation contre le gaz de schiste dont elle est membre a publié un rapport pour alerter la population de toute la vallée du Saint-Laurent.
On peut y lire que le forage requiert l'utilisation de millions de litres d'eau, une eau qui est contaminée lors du processus, affirme Pierre Batellier, du regroupement citoyen.
Il faut savoir que cette eau est mélangée avec des additifs chimiques et du sable et [que cette eau] peut rencontrer des métaux lourds dans le sous-sol.
Kim Cornelissen, de l'Association québécoise pour la lutte contre la pollution atmosphérique, s'explique mal comment on peut encourager une industrie qui utilise de grandes quantités d'eau alors que les autorités publiques demandent aux citoyens de réduire leur consommation d'or bleu.
Une industrie peu surveillée
Comme chaque puits est relativement petit, le Bureau d'audience publique sur l'environnement n'a pas à intervenir. Les citoyens veulent tout de même une évaluation de l'impact global des 1000 puits qui pourraient être construits au Québec.
Le président de l'Association pétrolière et gazière du Québec, André Caillé, croit plutôt qu'il faut accélérer le développement de cette industrie qui pourrait engendrer un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars par année.
André Caillé rappelle que le gaz de schiste pourrait créer 7500 emplois.
Quant à l'impact sur l'environnement, M. Caillé estime que les citoyens surestiment les conséquences.
Un puits de gaz, ça consomme la quantité d'eau qu'il faut pour arroser un terrain de golf pendant un mois.
Un projet de loi sur les hydrocarbures est en préparation au ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Les citoyens de St-Marc et les groupes environnementaux demandent qu'il prévoit un mécanisme de consultation publique.
D'après un reportage de Benoît Giasson