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Exclusif

Un centre d'hébergement pour Inuits?

L'ancien hôpital chinois de la rue Saint-Denis pourrait héberger jusqu'à 200 Inuits.

L'ancien hôpital chinois de la rue Saint-Denis pourrait héberger jusqu'à 200 Inuits.

Radio-Canada

L'ancien hôpital chinois de la rue Saint-Denis pourrait servir à accueillir jusqu'à 200 Inuits qui sont à Montréal pour subir des traitements médicaux. Mais le projet suscite des craintes des citoyens.

L'ancien hôpital chinois de la rue Saint-Denis, à Montréal, pourrait devenir un centre d'hébergement pour Inuits.

Le centre servirait à héberger de 150 à 200 Inuits qui sont à Montréal pour subir des traitements médicaux. Ces Inuits sont actuellement hébergés dans sept centres de l'ouest de l'île.

Selon l'Agence de santé et de services sociaux de Montréal, regrouper les patients inuits coûterait moins cher.

Craintes

Mais parce que les Inuits sont surtout aux prises avec des problèmes d'alcool et de drogue, le projet suscite des craintes.

« Quand tu amènes 125 personnes qui sont dépaysées, c'est le nouveau, c'est la grande ville, c'est le party. C'est sûr qu'il va y avoir des choses qui vont se passer. Me dire qu'il n'y aura aucune incivilité, c'est nous mentir », dit Anie Samson, mairesse de l'arrondissement Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

Les centres actuels causent eux-mêmes des préoccupations et excèdent certains résidents. Ainsi, un résident de Verdun, qui vit près du centre où sont hébergés les Inuits, affirme qu'il va déménager en raison du bruit que font les patients.

L'agence de santé promet de faire des consultations avant de prendre une décision définitive. « Les policiers qui sont impliqués, l'arrondissement qui est impliqué, le centre de santé local qui est impliqué. Et on met tous les partenaires autour de la table et on dit : "C'est quoi vos préoccupations?" », plaide David Levine, président-directeur général de l'Agence de santé et de services sociaux de Montréal.

Les autorités veulent aussi donner une autre dimension au projet, par exemple en tentant de donner une vitrine au peuple inuit ou à l'art inuit et ainsi les intégrer dans la communauté.

Mais l'argument est loin de convaincre l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, qui compte deux des cinq quartiers les plus pauvres au Canada. « Je peux vous dire qu'on en a déjà plein les mains avec différents problèmes sociaux », dit Mme Samson.

L'agence de la santé refuse de dire quand elle prendra sa décision.

D'après un reportage de Davide Gentile

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