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Israël dit non à Washington

Le PM israélien Benyamin Nétanyahou

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou (archives)

Photo : AFP / Sebastian Scheiner

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Israël ne suspendra pas ses activités de construction dans Jérusalem-Est. Cette annonce ne facilitera pas le travail de l'émissaire américain pour le Proche-Orient, attendu jeudi dans la région pour tenter de renouer le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a officiellement rejeté la requête du président américain Barack Obama pour un gel des constructions à Jérusalem-Est, a révélé jeudi l'entourage de M. Nétanyahou.

La nouvelle n'a surpris personne : le chef du gouvernement israélien avait déjà effectué, lundi, une déclaration allant dans ce sens et, toujours selon l'entourage de M. Nétanyahou, il en avait informé son vis-à-vis américain dès le week-end dernier.

Cette annonce risque de rendre difficile le travail de George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, qui se rend jeudi dans la région afin de convaincre Palestiniens et Israéliens de revenir à la table des négociations, désertée par les uns et les autres depuis décembre 2008. Il doit rencontrer, vendredi, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

« Nous espérons qu'il [Mitchell] dispose de la bonne formule pour reprendre les discussions de proximité en faisant cesser les activités de colonisation d'Israël », a déclaré Saëb Erekat, le principal négociateur palestinien.

Les Palestiniens posent comme condition préalable à toute reprise du dialogue le gel des constructions en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, territoires occupés par Israël depuis la guerre de 1967.

Le statut de Jérusalem-Est cristallise les tensions : les Palestiniens veulent en faire la capitale de leur futur État, alors que les Israéliens estiment que Jérusalem est la capitale éternelle de l'État hébreu et doit le rester.

Les « discussions de proximité » contestées

D'autres déclarations, effectuées mardi par le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon, laissent croire que la tâche sera rude pour l'émissaire américain.

M. Ayalon a affirmé, à la radio militaire, qu'Israël rejetait toute tentative étrangère de fixer un calendrier pour la création d'un État palestinien. « Qu'est que cela veut dire, fixer un calendrier? Il ne faut pas de calendrier. Il ne faut pas se presser et il faut arrêter de tenter d'être gentils avec tout le monde », a-t-il expliqué avant de préciser sa pensée : « Il ne faut pas faire de nouvelles concessions et signer parce que quelqu'un est pressé, uniquement parce que quelqu'un dit qu'il faut créer un État palestinien d'ici deux ans ».

Danny Ayalon, qui est un membre d'Israël Beiteinou, le parti ultranationaliste dirigé par le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman, a aussi fustigé les tentatives de Washington pour organiser des négociations indirectes avec l'Autorité palestinienne, autrement appelées « discussions de proximité ».

Affaiblir la rhétorique du régime iranien

La stratégie du gouvernement Nétanyahou, qui paraît inflexible sur la question de Jérusalem-Est, contrarie les efforts de Washington pour relancer le processus de paix dans la région. Elle est aussi une source de tension entre Tel-Aviv et Washington.

Le premier ministre israélien a tenté, lundi, de minimiser les divergences avec l'administration Obama, tout en reconnaissant l'existence de « problèmes importants ».

L'opinion du conseiller du président Barack Obama pour la sécurité nationale, le général James Jones, permet de mieux comprendre pourquoi Washington souhaite accélérer le processus de paix.

Le général Jones devait s'exprimer mercredi soir devant l'Institut politique du Proche-Orient à Washington. Dans les notes de son discours, publiées par la Maison-Blanche, le conseiller explique que la paix entre Israéliens et Palestinens permettrait d'affaiblir la rhétorique du régime iranien.

Pour le général Jones, la solution à deux États, « un État juif d'Israël vivant en sécurité aux côtés d'un État palestinien viable et indépendant », est dans l'intérêt des États-Unis. « Faire progresser cette paix aiderait aussi l'Iran à cesser de détourner cyniquement l'attention de ses défaillances à répondre à ses obligations », ajoute le conseiller américain dans ses notes.

La porte de Jaffa rouverte

La porte de JaffaLa reprise du ballet diplomatique entre Américains, Israéliens et Palestiniens intervient le lendemain de la réouverture les autorités israéliennes de la Porte de Jaffa, l'une des quatre portes d'entrée dans la Vieille Ville de Jérusalem, bâtie en 1538 alors que la ville se trouvait sous domination ottomane.

La Porte de Jaffa est l'une des plus fréquentées par les touristes. Elle est aussi l'un de rares points de passages permettant aux véhicules d'entrer dans la ville.

La rénovation des quatre kilomètres de murailles qui enserrent la Vieille Ville de Jérusalem a commencé en 2007, à l'initiative de l'Autorité des antiquités israéliennes. La Porte de Damas, qui se trouve du côté arabe de Jérusalem, doit elle aussi être rénovée.

Les travaux de restauration dans Jérusalem sont régulièrement la source de tensions politiques. Récemment, l'installation d'un centre commercial non de loin de la Porte de Jaffa a semé l'émoi chez les Palestiniens. Ils craignent que ce centre cannibalise la clientèle du marché de la Porte de Damas.

« C'est une tentative d'attaquer la vie commerçante dans la Vieille Ville et particulièrement le quartier arabe », a déclaré Hatem Abdel Kader, le conseiller pour Jérusalem du président palestinien Mahmoud Abbas.




Jérusalem-Est

Avec les informations de Agence France-Presse, Associated Press, et Reuters

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