Démission de Robert Hakim

Robert Hakim (archives)
Le directeur général du Théâtre du Saguenay a remis sa démission lundi soir. Cette décision fait suite aux difficultés financières du Cabaret urbain l'Opéra, dont il est propriétaire avec le Théâtre du Saguenay.
Le directeur général du Théâtre du Saguenay, Robert Hakim, a remis sa démission lundi soir, peu avant une réunion du conseil d'administration de la coopérative de diffusion de spectacles. Robert Hakim touchait des honoraires de 98 000 $ par année pour occuper les fonctions de directeur général du Théâtre du Saguenay.
« Je n'ai pas posé la question sur les motifs. Il m'a simplement présenté sa démission. Comme je vous dis, je l'ai accepté. Et contrairement à ce qui a été écrit, ça ne s'est pas fait en conseil d'administration. J'ai rencontré M. Hakim avant le conseil d'administration. C'est à ce moment-là que M. Hakim m'a présenté sa démission et que je l'ai accepté », commente le président du Théâtre du Saguenay, Me Pierre Mazurette.
Cette démission fait suite aux difficultés financières du Cabaret urbain l'Opéra, situé sur la rue Racine, à Chicoutimi et à l'enquête que mène la Sûreté municipale de Saguenay sur la gestion des fonds publics au Théâtre du Saguenay et lors de l'aménagement de la salle l'Opéra.
« Ça aggrave à certains égards la certitude des difficultés financières. Vous vous souviendrez qu'on nous avait présenté que la vente de l'Opéra permettait à la coopérative du Théâtre du Saguenay de se débarrasser d'un cautionnement de 80 000 $ sur une dette que le Théâtre avait assumée. C'est bien évident que la faillite de l'Opéra rend maintenant totalement illusoire la capacité d'obtenir une compensation pour cette somme », affirme Pierre Mazurette.
La coopérative du Théâtre du Saguenay est devenue actionnaire du Cabaret urbain l'Opéra en 2007, avec comme partenaire Robert Hakim. Elle y aurait investi environ 300 000 $.
L'Opéra risque d'être mise en faillite dans les prochains jours par des créanciers
À qui appartient l'Opéra?
Le Théâtre du Saguenay avait annoncé en juin dernier avoir vendu ses parts de la petite salle de spectacles. L'organisme aurait été vendu à l'homme d'affaires William Amyot. Certaines clauses du contrat de vente n'auraient cependant pas été exécutées.
Le nom de William Amyot apparaît au Registre des entreprises. M. Amyot affirme toutefois avoir vendu ses parts à un ami de Robert Hakim, Philippe Pitre.