Un rapport accablant

Site d'exploitation de sables bitumineux à Fort McMurray (archives)
Photo : AFP / Mark Ralston
Une étude menée par le professeur David Schindler et son équipe de l'Université de l'Alberta démontre que la pollution générée par les sables bitumineux est cinq fois plus importante et deux fois plus répandue que ce que prétendent les représentants de l'industrie.
Un important rapport qui vient d'être publié en Alberta aura certainement des échos jusqu'à Copenhague, où se tient présentement la conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
Une étude menée par le professeur David Schindler et son équipe de l'Université de l'Alberta démontre que la pollution générée par l'industrie des sables bitumineux est cinq fois plus importante et deux fois plus répandue que ce que prétendent les représentants de l'industrie.
M. Schindler, une sommité en matière de protection de l'eau, a découvert que des composés cancérigènes sont rejetés dans l'air et dans les cours d'eau avoisinants les sites d'exploitation des sables bitumineux. Lui et son équipe de chercheurs ont notamment trouvé des toxines cancérigènes dans la rivière Athabasca et ses affluents.
Selon cette étude, les usines d'extractions de sables bitumineux rejettent plus d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) que ce que laisse croire l'industrie et cela jusque dans un rayon de 50 km.
Ces résultats viennent également contredire les déclarations du gouvernement albertain, qui affirme que le niveau plus élevé de pollution est attribuable à des causes naturelles.