St-Pierre sereine

Stéphanie St-Pierre
Photo : Association canadienne de ski acrobatique
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré sa déception de devoir rater le rendez-vous olympique, Stéphanie St-Pierre garde espoir de renouer avec son sport dans un an.
La pilule a été difficile à avaler pour Stéphanie St-Pierre. Pour la deuxième fois en moins de deux ans, ses genoux la tiennent éloignée des pentes... à quatre mois de son rêve olympique.
Mardi, dans un reportage à Radio-Canada, la skieuse acrobatique annonçait qu'elle mettait sa saison en veilleuse pour laisser le temps à ses genoux de guérir complètement.
Parce qu'après une deuxième reconstruction du genou gauche en février 2008, St-Pierre a repris le collier en même temps que ses coéquipières quelques mois plus tard. En janvier 2009, c'est le ligament antérieur croisé de son genou droit qui cédait.
« J'ai toujours ressenti de la douleur depuis la deuxième opération du genou gauche (elle s'était déchirée une première fois le ligament antérieur croisé du genou gauche en 2004), confie la Québécoise. L'an passé, je voulais reprendre en même temps que tout le monde. Je me disais que si je ne skiais pas, je ne serais pas prête pour Vancouver. Mais personne ne m'a obligée à recommencer. »
Alors, ce retour était-il un peu prématuré?
« Oui, peut-être que je suis revenue trop vite. Qui sait si mon genou droit n'aurait pas lâché cette saison si je n'avais pas skié l'an dernier. En tout cas, là une chose est certaine, j'écoute vraiment mon corps. »
Dès cette troisième tuile, la bosseuse de 24 ans se doutait bien que le défi pour les JO était de taille. Après de longs mois de rééducation, elle a été obligée de se rendre à l'évidence: ses deux genoux n'enduraient pas l'entraînement intensif.
Nouveau défi

Stéphanie St-Pierre
Photo : Association canadienne de ski acrobatique
Malgré la déception, St-Pierre s'inspire d'un bel exemple tout près d'elle. Sa coéquipière Jennifer Heil a pris deux années sabbatiques (2002-2003 et 2007-2008) sans pour autant avoir subi de chirurgie.
« Je trouvais ça dommage de dire trop vite que je prenais ma retraite. Je ne skie pas juste pour les Jeux olympiques, mais parce que j'aime ça. Alors, si je peux revenir pour une ou deux saisons, je vais le faire », affirme l'athlète de Victoriaville, qui prendra une décision plus éclairée en juin.
Certes, le ski va lui manquer. Mais St-Pierre n'aura pas le temps de s'ennuyer, un autre défi s'offre à elle. Entre les séances de physiothérapie, elle a fait son entrée à l'Université de Sherbrooke en marketing-communications. Un choix qui l'a aussi contrainte à changer d'environnement.
« J'étudie à Sherbrooke, mon chum étudie à Montréal... et nous avions une maison à Québec. On a donc vendu la maison pour en acheter une autre à Sherbrooke. »
Toujours membre de l'équipe nationale, St-Pierre n'ose pas encore se risquer à savoir si oui ou non, elle fera un petit saut à Vancouver pour encourager ses coéquipiers.
« Ma première réaction était de rester chez nous, sans trop de monde autour. Mais peut-être qu'avec mes commanditaires, je vais avoir des occasions pour y aller. »
Une porte s'est fermée, mais une autre pourrait s'ouvrir.