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Joseph Facal apostrophé

Journal de Montréal

Photo : La Presse canadienne / Peter McCabe

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Interrompant le cours qu'il donne aux HEC, les employés en lock-out accusent l'ex-ministre péquiste d'être un briseur de grève. Le chroniqueur indépendant a doublé sa collaboration au journal depuis le début du lock-out.

Les employés en lock-out du Journal de Montréal ont apostrophé l'ancien ministre péquiste Joseph Facal durant son cours donné à l'école des Hautes études commerciales (HEC), mardi après-midi.

Les membres du syndicat des travailleurs de l'information du Journal de Montréal (STIJM) ont perturbé le cours de M. Facal. Ils lui reprochent de continuer d'écrire dans le Journal de Montréal, mais également d'avoir doublé sa contribution en rédigeant deux chroniques par semaine.

Les syndiqués estiment qu'il enfreint ainsi la loi anti-briseur de grève en se substituant à un syndiqué.

Le STIJM affilié à la CSN a déposé une plainte à la Commission des relations de travail, le 31 mars dernier, pour contester l'utilisation de briseurs de grève par le Journal de Montréal. M. Facal est visé par cette plainte. Le syndicat soutient qu'il s'agit de l'un des subterfuges de Quebecor Media pour alimenter le Journal de Montréal pendant le conflit de travail.

« L'attitude de Joseph Facal, qui a été membre du cabinet du Parti québécois, est honteuse, inacceptable et foncièrement méprisante à l'endroit des lectrices et des lecteurs, des annonceurs et des vrais artisans du Journal de Montréal », ont indiqué les porte-parole syndicaux.

Les syndiqués rappellent que c'est le Parti québécois (PQ) qui a voté la loi anti-briseur de grève en 1977.

La genèse du conflit

Les demandes de Quebecor portent sur 233 points et permettraient à l'employeur d'utiliser les textes du journal 24 heures, du magazine 7 jours, du site Internet Canoë, du Journal de Montréal et du Journal de Québec dans tout le réseau d'édition. Une telle pratique réduirait le nombre de journalistes requis pour la production.

L'employeur souhaite également augmenter le nombre d'heures de travail de 30 à 37,5 heures par semaine, sans rémunération additionnelle, et supprimer la semaine de quatre jours pour tout nouvel employé.

Quebecor réclame aussi la possibilité d'utiliser la sous-traitance pour les employés de bureau et les petites annonces. Une telle mesure entraînerait 87 licenciements à court terme. Le Journal de Montréal n'est pourtant pas en mauvaise posture financière, argue le syndicat. Ce dernier estime que l'entreprise a dégagé des profits de quelque 50 millions de dollars en 2008, pour un chiffre d'affaires de 200 millions.

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