La mobilisation se poursuit

Syndiqués du Réveil en lock-out (archives)
Les travailleurs en lock-out du journal Le Réveil demandent à toute la population et à tous les syndicats de la région de poser des gestes de solidarité concrets à leur égard.
Après un mois de lock-out, les travailleurs du journal Le Réveil lèvent le ton. Ils lancent une campagne de sensibilisation auprès de toute la population et de tous les syndicats de la région pour qu'ils posent des gestes de solidarité concrets.
« N'importe quel geste qu'on fait, aussi petit, aussi grand, est très très très important », affirme le président régional de la CSN, Engelbert Cottenoir.
Les travailleurs du Réveil demandent à la population d'aviser les camelots de ne plus déposer le journal gratuit dans les boîtes aux lettres et fournissent des milliers d'autocollants à cette fin.
Le syndicat du Réveil demande également aux gens de ne plus accorder d'entrevue au journal. De toute façon, selon la présidente du syndicat, Dominique Savard, le journal est produit illégalement avec des briseurs de grève.
« Très prochainement, tout comme nos collègues du Journal de Montréal, il va y avoir des plaintes déposées au ministère du Travail pour démontrer que le journal est fait par des scabs », dit-elle.
Déjà, les commerçants de la région participent nombreux au boycottage publicitaire de l'hebdomadaire. Pas moins de 17 commerces boycottent le Réveil en refusant d'acheter de la publicité.
« C'est très satisfaisant. Les boucheries, c'est des gens qui annoncent depuis 30 ans dans le journal », indique Mme Savard.
Québécor a décrété un lock-out au Réveil il y a un mois. Depuis, c'est le silence complet entre les parties.
Le coeur du conflit entre Quebecor et ses syndiqués est le transfert à l'extérieur de la région de la mise en page de l'hebdomadaire et d'une partie de l'administration. Quebecor propose de maintenir 18 emplois aux Éditions du Réveil, soit 10 vendeurs de publicités, trois cadres et cinq employés syndiqués.