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Importante percée canadienne

Des tubes contenant des cellules souches, à l'Université de Sao Paulo (archives)

Des tubes contenant des cellules souches, à l'Université de Sao Paulo (archives)

Photo : La Presse canadienne / Andre Penner

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2009 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des scientifiques améliorent une technique de transformation de cellules humaines en cellules souches.

Des scientifiques torontois ont réussi à perfectionner une technique de transformation de cellules humaines en cellules souches. Cette percée rapproche le rêve d'une médecine régénérative de la réalité, estiment les chercheurs de l'hôpital du Mont Sinaï de Toronto.

L'étude, publiée dans le journal scientifique Nature dimanche dernier, décrit comment ils sont parvenus à reprogrammer des cellules adultes, issues par exemple d'un morceau de peau, en cellules souches. À l'image de celles issues d'embryons, ces cellules sont « pluripotentes », c'est-à-dire qu'elles peuvent se transformer en de nombreuses autres cellules du corps humain.

L'ADN d'un papillon plutôt qu'un virus

La capacité de transformer des cellules de peau en cellules souches n'est pas nouvelle, mais il fallait jusqu'à présent recourir à des virus pour y amener quatre gènes nécessaires à l'activation des cellules. Selon Andras Nagy, l'un des auteurs de l'étude, cette façon de faire pouvait endommager l'ADN de la cellule et entraîner ainsi des conséquences imprévues, telles que des cancers.

L'équipe du Dr Nagy a contourné ce problème en utilisant un extrait d'ADN d'un papillon, qui fournit les gènes nécessaires pour reprogrammer les cellules. Une fois la transformation enclenchée, cet extrait d'ADN peut être enlevé sans laisser de trace.

« C'est une grande découverte, qui ouvre la porte à une foule d'applications pour l'être humain, parce que nous avons éliminé un énorme risque. »

— Une citation de  Andras Nagy

Cette avancée s'appuie sur les travaux du Dr Keisuke Kaji, de l'Université d'Édimbourg, dont les résultats sont aussi publiés dans la revue Nature.

Réparer des organes

« Le véritable espoir est que ces cellules puissent être utilisées pour réparer des tissus endommagés ou régénérer des zones endommagées par une maladie », ajoute le chercheur. Des cellules productrices d'insuline pourraient être implantées chez une personne diabétique, par exemple. Idem pour des cellules productrices de dopamine dans le cerveau, afin d'éviter la maladie de Parkinson.

À terme, les scientifiques espèrent utiliser les cellules souches pour réparer la moelle épinière ou des organes comme le coeur, le foie et les reins. Étant donné que les cellules souches proviendraient du patient, celui-ci n'aurait pas besoin de prendre des médicaments antirejet tout au long de sa vie.

Avec les informations de La Presse canadienne, et Globe and Mail

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