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La justice internationale saisie de l'affaire

L'Assemblée générale des Nations unies

L'Assemblée générale des Nations unies

Photo : AFP / Rick GERSHON

Radio-Canada

Les Nations unies sollicitent, à la demande de la Serbie, l'avis de la Cour internationale de justice sur la légalité de l'indépendance de l'ancienne province serbe.

La Serbie vient de remporter une manche dans sa farouche bataille pour s'opposer à la partition de son territoire.

En effet, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté, mercredi, une résolution présentée par la Serbie, qui sollicite l'avis de la Cour internationale de justice pour déterminer si la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo est « conforme au droit international ».

La résolution serbe a été adoptée par 77 voix contre 6, avec 74 abstentions.

Les États-Unis, qui figurent parmi les plus chauds partisans de l'indépendance kosovare, se sont opposés à la résolution, une opposition partagée aussi par l'Albanie, la Micronésie, les îles Marshall, Nauru et Palaos.

Les 22 pays de l'Union européenne qui ont déjà reconnu l'indépendance du Kosovo se sont, eux, abstenus, alors que cinq autres membres de l'Union (Chypre, Espagne, Grèce, Roumanie et Slovaquie) ont voté en faveur de la résolution serbe.

Le Kosovo gagne des appuis

La Macédoine et le Monténégro ont reconnu jeudi l'indépendance du Kosovo, une annonce qui arrive deux jours après la reconnaissance kosovare par le gouvernement portugais. à ce jour, 50 pays reconnaissent l'autorité de Pristina.

Pour sa part, le représentant canadien, qui s'est lui aussi abstenu lors du vote, a expliqué que le Canada appuyait la Cour internationale de justice, mais qu'il n'était pas d'accord avec la démarche de la Serbie, une démarche qui, selon Ottawa, « n'aidera pas la stabilité de la région ».

La diplomatie canadienne a aussi déploré, peu après le vote, qu'il soit injuste que seule la Serbie puisse plaider sa cause devant la Cour internationale de justice, une instance juridique qui n'accepte d'entendre que les pays membres de l'ONU.

Le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, s'est réjoui de ce qu'il a décrit comme « un grand jour pour le droit international », expliquant, lors d'une conférence de presse, que la résolution allait permettre de « transférer de facto l'aspect le plus délicat du problème du Kosovo, qui est son statut, du domaine politique au domaine juridique ».

Cette appréciation de la décision onusienne n'est de toute évidence guère partagée par l'ambassadeur britannique aux Nations unies, John Sawers, pour qui toute la démarche serbe ne vise qu'à « ralentir l'émergence du Kosovo en tant que nation indépendante ».

Jusqu'à présent, 48 pays, dont le Canada, ont reconnu l'indépendance du Kosovo dans les semaines qui ont suivi la proclamation d'indépendance de l'ancienne province serbe, le 17 février dernier.

La Serbie considère que la décision kosovare constitue « une violation de la Charte de l'ONU et des autres documents clés du système juridique international ».

L'opinion de la Cour internationale de justice, purement consultative, ne devrait pas être rendue avant plusieurs mois.

Avec les informations de Agence France-Presse et Associated Press

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