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Départ fracassant

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La vice-présidente sortante de l'Action démocratique du Québec, Sylvie Tremblay, dénonce son parti à qui elle reproche de manquer de démocratie et de l'avoir intimidée.

Élue en septembre dernier au sein du conseil exécutif de l'Action démocratique du Québec (ADQ), Sylvie Tremblay démissionne avec fracas.

Dans sa lettre de démission publiée dans le quotidien de Québec Le Soleil, Mme Tremblay affirme que l'ADQ n'est pas ce qu'il prétend être, qu'il préconise des idées rétrogrades pour les droits des femmes et qu'il menace la démocratie.

Au lendemain de son élection à la vice-présidence du parti, elle raconte qu'elle a reçu un appel d'un ancien membre de l'exécutif réélu, lui demandant de « de me fermer la gueule, de les laisser aller, et d'appuyer tout ce qu'ils présentaient peu importe mon avis ». Elle ajoute que des pressions ont été exercées pour qu'elle ne soit pas candidate dans Verdun et l'île des Soeurs.

Elle pense aussi que le parti de Mario Dumont a des politiques rétrogrades envers les femmes en leur proposant 100 $ par semaine si elles restent à la maison pour garder les enfants et faire le ménage, plutôt que pour aider les familles et les parents. « Est-ce que M. Dumont désire retourner 50 ans en arrière? Veut-il aussi enlever le droit de vote aux femmes tant qu'à y être? ».

Enfin, Mme Temblay dit craindre la dictature du parti et affirme qu'elle ne votera pas pour l'ADQ.

Le président du parti nie les allégations

Le chef du parti, Mario Dumont, n'a pas réagi, mais le président du parti et deux députés ont nié les allégations de Mme Tremblay.

Selon Tom Pentefountas, il n'y a aucun fondement à ce que dit Mme Tremblay. Il affirme qu'il n'y a pas d'intimidation à l'ADQ.

« Je peux vous dire que la question dont elle parle de 100 $ par semaine, ce dont elle n'est pas d'accord, elle ne m'a jamais fait part de cette difficulté qu'elle avait avec notre plateforme. Offrir 100 $, c'est le contraire, c'est offrir la chance aux familles québécoises de choisir comment dépenser cet argent. Il y a la moitié des enfants d'âge scolaire qui ont pas d'espace dans les garderies à 7 $ », a déclaré M. Pentefountas à RDI, lundi après-midi.

Le député de Shefford, François Bonnardel, croit lui qu'il y a un peu de frustration de la part de Sylvie Tremblay. « Aujourd'hui, Mme Tremblay est déçue de la situation avec laquelle elle a pu travailler. Non, il n'y a pas de dictature dans notre parti. Elle est aigrie, déçue. Il faut accepter la façon dont elle a voulu partir », dit-il.

Sa collègue de la circonscription de Deux-Montagnes, la députée Lucie Leblanc, n'est pas d'accord non plus avec Mme Tremblay qui affirme indirectement qu'il y a du sexisme dans le parti. « Je ne suis pas du tout en accord avec l'opinion qu'elle donne de M. Dumont, pour avoir eu plusieurs rencontres avec lui. (...) J'ai eu plusieurs entretiens avec M. Dumont concernant la place des femmes. C'est devenu très important pour lui. J'ai eu le mandat très clair de l'augmenter [le nombre de femmes] lors des prochaines élections », dit-elle.

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