Deux organisateurs de l'Outaouais démissionnent

Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La télévision de Radio-Canada a appris que deux organisateurs adéquistes de l'Outaouais ont démissionné après avoir tenté, sans succès, de convaincre le député de Chauveau, Gilles Taillon, d'être candidat à l'élection partielle dans Hull.
Le député adéquiste de Chauveau, Gilles Taillon, aura eu une semaine plutôt agitée.
La télévision de Radio-Canada a en effet appris que le chef de l'opposition officielle, Mario Dumont, a refusé jeudi que M. Taillon quitte sa circonscription pour tenter sa chance dans la circonscription de Hull, en Outaouais, laissée vacante par le départ du libéral Roch Cholette.
Deux organisateurs adéquistes de l'Outaouais, Mark Bordeleau et Dany Gravel, tentaient en secret, depuis l'annonce du départ de M. Cholette, de concrétiser ce transfert. Ils voulaient amener un candidat de prestige dans la circonscription.
Selon eux, les problèmes qu'a connus M. Taillon avec d'anciens collaborateurs dans la circonscription de Chaveau semblaient ouvrir la porte à un changement de décor. Ils se disaient certains de pouvoir assurer la victoire de M. Taillon dans Hull.
Gilles Taillon a lui-même évalué la possibilité de changer de circonscription et c'est après une rencontre en tête-à-tête avec Mario Dumont, que la décision a été prise de maintenir le statu quo.
Les deux organisateurs adéquistes ont donc tous deux démissionné jeudi, immédiatement après le refus de M. Dumont.
L'élection partielle dans Hull aura lieu le 12 mai prochain.
Poursuite envisagée
Toujours jeudi, le numéro deux de l'Action démocratique du Québec, en pleine controverse dans sa circonscription, a indiqué qu'il voulait poursuivre devant les tribunaux son ancien organisateur en chef, Gilles Plante.
M. Taillon en veut à M. Plante pour avoir rendu public un enregistrement audio réalisé à son insu peu après les dernières élections générales. Dans l'enregistrement, on peut entendre M. Taillon parler de la possibilité d'engager son épouse comme attachée de presse à temps partiel.
Dans une entrevue à la Presse canadienne, le député de Chauveau se dit outré d'avoir été enregistré à son insu, un geste qui, dit-il, « contrevient à la Charte des droits et libertés ». « On attaque ma réputation et je ne le mérite pas. [...] C'est clair qu'il va y avoir des recours », ajoute-t-il en précisant que d'autres personnes que M. Plante pourraient être poursuivies.
Il dit aussi n'avoir jamais eu la véritable intention d'embaucher sa femme, affirmant qu'il s'était plutôt laissé emporter par la frénésie post-électorale.
Gilles Taillon est au coeur d'une controverse depuis quelques jours, car des membres de l'exécutif démissionnaire de Chauveau réclamaient son départ parce qu'il manquait de respect envers les bénévoles, selon eux.
M. Taillon a répliqué en affirmant que ces gens ne cherchaient qu'à avoir un emploi dans le bureau de circonscription. Mais Gilles Plante soutenait pour sa part que M. Taillon avait suggéré, lui-même, d'engager sa femme comme attachée de presse. En entrevue à Radio-Canada, lundi, Gilles Taillon a formellement nié cette allégation. « J'ai été le premier à plaider, en caucus des députés de l'ADQ, à notre première rencontre, qu'il ne fallait pas que la famille soit dans la business », disait-il.
Or, mercredi, M. Plante a rendu public un enregistrement audio dans lequel M. Taillon contredit les propos qu'il tenait à la télévision de Radio-Canada. Dans l'enregistrement, on peut entendre M. Taillon dire: « Ma femme est excellente comme attachée de presse. »
Dumont derrière son député
Le chef de l'opposition officielle, Mario Dumont, est venu à la défense de son député, jeudi. Selon lui, M. Taillon a toujours tenu le même discours dans cette affaire.
« Ce que j'ai vu, c'est que Gilles Taillon, ce qu'il a dit à un journaliste de Radio-Canada, ce qu'il a dit au caucus, ce qu'il a dit à moi personnellement, c'est la même version », dit le chef adéquiste.
D'un même souffle, M. Dumont ajoute que ce que M. Taillon « a pu dire pour se débarrasser de quelqu'un qui devenait un peu compliqué, ça c'est un autre problème. » Mais le chef adéquiste soutient que le numéro deux du parti a fait preuve d'un bon jugement en agissant comme il l'a fait pour se débarrasser de gens de son organisation en qui il n'avait pas confiance. Mario Dumont ajoute d'ailleurs qu'il ne veut même pas savoir ce que M. Taillon a pu dire pour écarter ce collaborateur non désiré. « Ça ne m'intéresse pas tellement », lance-t-il.
Avec les informations de La Presse canadienne