Alain Olivier débouté en Cour

Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
M. Olivier, reconnu coupable de trafic de drogue, mais qui soutenait avoir été piégé par des agents doubles, voit sa poursuite de 47,5 millions de dollars contre la GRC rejetée.
Un homme qui poursuivait la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en Cour supérieure pour 47,5 millions de dollars a été débouté, mardi, au palais de justice de Montréal.
Alain Olivier, qui a été reconnu coupable de trafic de drogue il y a près de 20 ans, soutenait avoir été piégé par des agents de la GRC.
Le juge a estimé que les policiers fédéraux n'avaient pas commis de faute en le ciblant au cours de l'opération qui a mené à son arrestation en Thaïlande. Un avocat d'Alain Olivier a indiqué qu'il songeait à porter ce jugement en appel.
Une opération qui tourne mal
En 1989, dans le cadre de l'opération Deception, des agents de la GRC, qui se présentent comme des assassins et des trafiquants, convainquent Alain Olivier de se rendre en Thaïlande pour acheter de l'héroïne.
Une fois en Thaïlande, l'opération se déroule mal. Un des policiers, Derek Flanagan, est tué lors de la transaction de drogue. Alain Olivier est pour sa part condamné à la prison à vie pour possession de 2,4 kilos d'héroïne.
Après avoir passé huit ans en prison, M. Olivier est transféré au Canada en 1997. Depuis, il prétend avoir été victime d'un coup monté de la GRC. M. Olivier reconnaît qu'il consommait beaucoup de drogue, mais soutient qu'il n'a jamais été un trafiquant. Il affirme que les policiers l'ont tellement intimidé qu'il n'a pas eu le choix de les suivre en Thaïlande.
Rappelons que l'avocat pour le comité des plaintes du public, Paul McEwen, a rédigé un rapport très sévère sur l'opération Deception. Le rapport a été censuré par la GRC et Me McEwen a démissionné de son poste peu de temps après.