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Le ministre Bernier chahuté

Radio-Canada

À Montréal, des opposants à la guerre interrompent à plusieurs reprises le discours du ministre Maxime Bernier à l'ouverture d'un colloque sur la mission canadienne en Afghanistan.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères du Canada, Maxime Bernier, a connu son baptême du feu, mercredi soir, à l'ouverture d'un colloque international sur la mission canadienne en Afghanistan.

Le ministre Bernier s'est fait chahuter par des opposants à la guerre alors qu'il prononçait un discours sur l'importance de maintenir la présence canadienne en Afghanistan, dans un grand hôtel de Montréal.

Une douzaine de protestataires, qui avaient payé leur place comme les autres convives, se sont tour à tour levés pour l'interrompre en criant des slogans hostiles à la guerre. Certains d'entre eux ont été rabroués par des participants au colloque qui voulaient entendre le discours du ministre. Les manifestants ont finalement été expulsés, un à un, par les forces de l'ordre.

La tension s'est alors transportée à l'extérieur de l'hôtel Omni, sur la rue Sherbrooke Ouest, où les policiers ont eu à affronter une vingtaine de manifestants. Les deux groupes se sont poussés, mais les forces de l'ordre n'ont pas fait usage de gaz lacrymogène. Quatre personnes ont été brièvement interpellées.

Plus tôt, une trentaine de manifestants s'étaient rassemblés dans le calme à l'entrée de l'hôtel. Le collectif Échec à la guerre proteste contre la tenue de ce colloque qui, de son point de vue, ne fait pas de place aux opinions diversifiées. Selon les militants, la rencontre rassemble une majorité de gens très clairement en faveur de la mission en Afghanistan.

Parmi les participants, on retrouve des représentants de la Banque mondiale, des Forces canadiennes et du US War College. Un secrétaire général adjoint de l'OTAN est aussi du nombre.

Les protestataires veulent aussi profiter de l'occasion pour envoyer un message clair au gouvernement canadien. « Si on est contre la guerre, ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas bien les enjeux. Le gouvernement doit être loyal envers sa propre population qui ne veut pas de cette guerre, plutôt qu'envers l'OTAN ou quelque général qui veut [la] continuer », dit Raymond Legault.

Pas de retrait immédiat

Dans son allocution, M. Bernier a défendu la mission des quelque 2500 militaires canadiens déployés dans le sud de l'Afghanistan. « À ceux qui réclament le retrait immédiat des troupes canadiennes en Afghanistan [...] je dis: le Canada ne peut pas, sans perdre toute crédibilité à l'échelle internationale, simplement renier sa parole et abandonner une mission aussi cruciale », a-t-il affirmé.

Répondant aux questions de la salle, le ministre Bernier a rappelé que la décision de poursuivre le volet militaire de la mission canadienne au-delà de février 2009 appartenait au Parlement. « Le premier ministre a bien été clair et a dit qu'on devait avoir un consensus, qu'on devait consulter le parlement. C'est ce qu'on va faire », a-t-il dit.

Le colloque sur la mission canadienne en Afghanistan est organisé par le Groupe d'étude et de recherche sur la sécurité internationale (GERSI) et le Centre d'études et de recherche internationale de l'Université de Montréal (CERIUM).

Mackay aux Pays-Bas

De son côté, le ministre canadien de la Défense, Peter MacKay, croit que l'OTAN doit s'efforcer de trouver d'autres pays qui contribueront à la mission en Afghanistan. Il a fait cette déclaration aux Pays-Bays au terme d'une rencontre avec son homologue néerlandais.

Le gouvernement de La Haye doit décider d'ici quelques mois s'il prolonge au-delà du mois d'août 2008 la mission des troupes néerlandaises dans le sud de l'Afghanistan. Le ministre MacKay a indiqué que le Canada pourrait être influencé par la décision des Pays-Bas.

Au même moment, le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, a affirmé qu'aucun pays actuellement engagé en Afghanistan ne peut et ne va retirer ses troupes du pays. Dans une interview accordée à un journal néerlandais, il a expliqué que les mandats des pays devaient être prolongés parce que la situation dans le sud de l'Afghanistan est beaucoup plus compliquée que ce que l'OTAN avait prévu au départ.

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