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Le doyen des ondes s'éteint

Radio-Canada

Lucien « Frenchie » Jarraud est décédé vendredi dans un hôpital de Paris où il avait été opéré quelques jours plus tôt. Il aurait eu 85 ans le 7 septembre.

Un monument de la radio montréalaise vient de s'éteindre.

Lucien « Frenchie » Jarraud est décédé vendredi dans un hôpital de Paris où il avait été opéré quelques jours plus tôt. Il aurait eu 85 ans le 7 septembre.

L'animateur de radio était en vacances dans la Ville Lumière avec sa conjointe. Il a été hospitalisé le 9 juillet pour une embolie pulmonaire, suivie de deux infarctus. Depuis, il était plongé dans un coma artificiel.

Sa dépouille sera rapatriée au Québec au cours des prochains jours.

Un grand communicateur

« Frenchie » Jarraud était le doyen des ondes radiophoniques. Il avait débuté sa carrière d'animateur en 1955 à CJMS. L'année suivante, il innove en offrant d'animer, pendant la nuit, la première tribune téléphonique au Québec, une formule reprise depuis dans toutes les radios et télévisions.

Au début des années 1960, il n'hésite pas à bousculer les idées reçues en invitant à son micro une prostituée, un témoin de Jéhovah, un homosexuel et des naturistes.

Frenchie Jarraud fait une première incursion à la télévision québécoise, en 1961, en jouant dans le téléroman « Joie de vivre » de Jean Despréz.

Peu de temps après, il passe à Télé-Métropole, tout juste entrée en ondes, où il coanime une émission de débats d'actualité, « Face à face », avec Claude Lapointe.

À partir de la fin des années 1970, on a aussi pu l'entendre à CKLM et CHRS. En 2003, il effectue un retour à l'antenne de CJMS, où il animait encore une émission au début juillet.

Toute sa vie, il a consacré ses énergies à des causes humanitaires, que ce soit par le biais de téléthons, radiothons et autres interventions.

Un passé européen

Frenchie Jarraud était né le 7 septembre 1922 à Paris. Il commence à travailler dans un cirque de la capitale française dès l'âge de 10 ans et quitte l'école à 14 ans. Il part alors en tournée européenne avec le cirque.

En 1939, le jour de son 17e anniversaire de naissance, il s'engage comme volontaire dans l'armée française. Envoyé au front en Belgique, il sera notamment décoré de la Croix de guerre. Engagé par la suite dans la Résistance française, il est arrêté par les Allemands et déporté dans un camp de travail près de Hambourg, d'où il s'évade en 1943.

De retour à Paris, il reprend ses activités dans le monde du spectacle. Il sert notamment de doublure dans des films pour les acteurs Pierre Blanchar et Charles Trenet.

En juin 1948, Lucien Jarraud prend le bateau pour New York et part en tournée avec le cirque Barnum & Bailey. C'est là qu'on le surnommera « Frenchie ». Il travaille ensuite avec Charles Aznavour et Pierre Roche, en tournée aux États-Unis, puis au Québec.

À Montréal, il sera acrobate dans le cirque Hamid Morton, puis participera à des revues avec l'effeuilleuse américaine Lily Saint-Cyr. Il deviendra ensuite agent pour les artistes français en tournée aux États-Unis et au Canada, dont Édith Piaf et Charles Trenet.

Aux prises avec des problèmes de jeu, il se retrouve presque à la rue au début des années 1950, avant d'entamer sa carrière à la radio.

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