La municipalité fait figure d'exemple

Prenez note que cet article publié en 2007 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La ministre de l'Environnement du Québec applaudit les efforts de la Ville pour lutter contre la prolifération des algues bleues.
La ministre de l'Environnement du Québec, Line Beauchamp, qui a entrepris, lundi, sa tournée des régions dans le but de mieux cerner le problème des cyanobactéries, a effectué son premier arrêt au Lac-Sergent.
La ministre a applaudi le plan de sensibilisation et l'ensemble des mesures coercitives mises en oeuvre par la municipalité. Le Lac-Sergent, croit-elle, devrait servir de modèle au Québec.
La Ville de Lac-Sergent a adopté un règlement contraignant les riverains à reboiser les berges. Elle est ainsi devenue la première municipalité à légiférer en la matière.
« Depuis le 1er janvier 2006 le gouvernement a adopté la Loi sur les compétences municipales qui donne juridiction aux villes en matière d'environnement », explique le maire de Lac-Sergent, Denis Racine.
La municipalité a donc établi une série de règlements qui limitent la coupe d'arbres, obligent la revitalisation des berges et interdisent le recours aux fertilisants, chimiques et biologiques. Seul, le compost est autorisé.
Aux dires du maire Racine, cette initiative remporte un franc succès.
Non seulement, le lac Sergent a été épargné par les cyanobactéries cet été, mais la population participe de bon gré.
« Je m'attendais à des récalcitrants, au contraire, ça été une vaste opération de solidarité », raconte-t-il fièrement.
Au total, 133 des 210 propriétaires riverains ont reçu un avis de la Ville leur prescrivant de planter des arbustes sur leur terrain.
« On les a forcés à agir, mais dans les 133 personnes il y en a actuellement juste 5 ou 6 qui n'ont rien planté », souligne Claude Phaneuf de l'Association pour la protection de l'environnement du lac Sergent.
Selon l'association, les efforts de sensibilisation ont porté leurs fruits.
Les récalcitrants encourent des amendes substantielles pouvant atteindre 500 $ par jour.