Trop long pour FedEx
En raison de retards dans les livraisons, la société américaine de transport de fret annule l'achat de 10 appareils et décide à la place d'acheter des Boeing 777.
FedEx a annoncé mardi l'annulation d'une commande de 10 Airbus A380, le futur très gros porteur de l'avionneur européen, en raison du retard de deux ans dans la livraison des appareils.
La société américaine de transport de fret va plutôt acquérir 15 Boeing 777. Elle a également pris une option sur 15 autres appareils de ce modèle.
Le PDG de FedEx, Frederick Smith, a expliqué qu'il s'agissait d'une décision « nécessaire et prudente » devant la croissance rapide de la demande en matière de transport aérien de fret et de messageries express.
« La disponibilité et le calendrier de livraison du 777, sa charge utile et son coût d'exploitation attirant font de ce choix la meilleure décision pour FedEx », a-t-il ajouté, précisant que la livraison des appareils aura lieu entre 2009 et 2011.
Airbus, de son côté, regrette la décision prise par FedEx. « Nous comprenons toutefois leur besoin de faire face de façon urgente à leur capacité de croissance », a commenté Barbara Kracht, porte-parole de l'avionneur européen.
Avec cette annulation, le carnet de commandes de l'A380 n'est plus que de 15 appareils. Dix avions ont été commandés par le concurrent de FedEx, United Parcel Services (UPS), et cinq par International Lease Finance. La version passagers (de 550 à 800 sièges) enregistre pour le moment 142 commandes.
Airbus a annoncé lundi qu'il prévoyait de passer de 3000 à 500 sous-traitants, soit une réduction de 80 %, dans le cadre de son plan de restructuration. L'avionneur n'a pas identifié les sous-traitants concernés ni donné de détails sur le calendrier d'application de cette mesure.
Le groupe d'aéronautique et de défense européen EADS, société mère d'Airbus, a annoncé le mois dernier un plan de restructuration visant à réduire ses coûts de 2 milliards d'euros par an d'ici 2010. Ce plan fait suite à l'annonce par Airbus de nouveaux retards dans la livraison de l'A380, qui vont atteindre au total deux ans.