Le fil des événements
Le mercredi 13 septembre 2006, vers 12 h 40, une fusillade éclate au collège Dawson, au centre-ville de Montréal.
Très vite, après un appel d'urgence à la centrale 911, les policiers arrivent sur les lieux et établissent un périmètre de sécurité autour du collège. Ils évacuent aussi bien le collège qu'une tour de bureaux avoisinante.
Plus tard, on apprend qu'après avoir été blessé par le tir d'un policier, le suspect s'est donné la mort en retournant son arme contre lui.
La confusion a toutefois régné quelque temps après la mort du suspect. Des rumeurs faisaient état de la présence d'autres tireurs au collège Dawson. La police a finalement démenti ces rumeurs.
Dans un premier point de presse, la police annonce que 13 personnes sont blessées. Plus tard, on apprend qu'il y a 20 blessés, dont 6 dans un état grave.
La police confirme que le suspect est mort et qu'une jeune fille, Anastasia De Sousa, a péri sous les balles du tireur.
À Québec, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, et le ministre de l'Éducation, Jean-Marc Fournier, quittent une réunion du gouvernement pour se rendre à Montréal.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, le chef de l'opposition officielle, André Boisclair, le maire de Montréal, Gérald Tremblay ainsi que le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ont exprimé leur sympathie aux victimes de la fusillade et à leur famille.
Le lendemain des événements, la police rend public le nom du tireur du collège Dawson. Il s'agit de Kimveer Gill, âgé de 25 ans, originaire de Laval.
La fusillade du collège Dawson a relancé le débat sur le registre des armes à feu. Le lendemain des événements, le premier ministre, Stephen Harper, a indiqué que la fusillade avait prouvé l'inefficacité du registre.
En revanche, le Bloc québécois et le Parti québécois soutiennent le maintien du registre des armes à feu.
La fusillade du collège Dawson est la quatrième à survenir au Canada et la troisième au Québec.
En 1989, un tireur fou tue 14 femmes à l'École polytechnique de Montréal avant de se donner la mort. Trois ans plus tard, un chargé de cours de l'Université Concordia, à Montréal, tue deux personnes et en blesse trois autres. En 1999, un élève ouvre le feu dans une école de Taber, en Alberta, faisant un mort et un blessé.