De grandes ambitions en hydroélectricité

Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Québec entend dépenser 25 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années dans le développement de projets hydroélectriques de 4500 mégawatts.
Le gouvernement du Québec a présenté sa nouvelle politique énergétique, jeudi. Et l'hydroélectricité sera le moyen principal pour réaliser ses ambitions, avec 25 milliards de dollars d'investissements en 10 ans.
En conférence de presse, le premier ministre Jean Charest et le ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Pierre Corbeil, ont annoncé un plan en cinq grands volets: hydroélectricité, énergie éolienne, efficacité énergétique, nouvelles technologies énergétiques et hydrocarbures.
M. Charest a expliqué que cette politique suit le principe du développement durable, mais participera aussi aux efforts de remboursement de la dette. « C'est la première fois dans l'histoire que nous avons une stratégie de réduction de la dette, et elle met à contribution des ressources hydroélectriques », a déclaré le premier ministre.
Rappelons que Québec a annoncé dans le cadre du dépôt du budget en mars la création du Fonds des générations dont l'objectif est de réduire la dette de la province. Hydro-Québec versera au fonds plus de 3 $ par 1000 kilowatts-heure d'électricité produite à partir de 2007.
Tout en garantissant que le Québec continuerait à offrir l'électricité au plus bas prix en Amérique du Nord, le premier ministre a dit souhaiter que le Québec devienne un exportateur net d'énergie vers les États-Unis.
Le ministre Corbeil a indiqué que Québec lancerait simultanément les analyses d'avant-projet et les études environnementales pour obtenir rapidement les permis de construction nécessaires.
La stratégie énergétique du Québec s'articule autour de grandes orientations :
Nouvelles technologies énergétiques
Avec une capacité de 40 000 MW, le Québec est actuellement 4e au monde au chapitre de la production énergétique, surtout hydroélectrique. En 2002, le secteur de l'énergie employait plus de 40 000 personnes, mais sa balance commerciale était toujours déficitaire de 4,4 milliards de dollars, selon les chiffres du ministère. Toutefois, les importations de gaz naturel diminuaient, tandis que les exportations d'électricité augmentaient.
Le premier ministre Charest a mentionné que cette stratégie sera suivie sous peu d'une politique en matière de transport en commun, ainsi que d'une autre sur la réduction des gaz à effet de serre.