Une majorité de Gatinois choisissent la SAQ

Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré les scandales qui ont secoué la société d'État au cours des derniers mois, 64 % des buveurs de vin s'y approvisionneraient.
Malgré les récents déboires de la Société des alcools du Québec (SAQ), les Gatinois continuent d'y acheter leur vin.
Un sondage Unimarketing réalisé pour le compte de Radio-Canada et du journal Le Droit révèle en effet que 64 % des buveurs de vin de Gatineau s'approvisionne à la SAQ. Une poignée d'entre eux, surtout des anglophones, préfère s'en procurer à l'épicerie, et à peine 16 % traverse en Ontario pour faire ses achats à la Liquor Control Board of Ontario (LCBO).
Si l'on inclut tous les acheteurs, y compris ceux qui ne boivent pas de vin, le pourcentage de Gatinois qui vont à la SAQ chute à 44 %, contre 11 % pour la LCBO.
La SAQ explique cette différence par le fait que les amateurs de vin préfèrent avoir des services et être guidés par ses conseillers.
Mission de la SAQ
Le sondage révèle que le rôle de la SAQ n'est pas clair aux yeux de la population. Une petite majorité des gens croient que la société d'État a pour mission d'offrir de meilleurs prix aux consommateurs. Toutefois, les répondants qui ont des revenus plus élevés croient au contraire que la SAQ a pour mission de maximiser les profits.
La porte-parole de la SAQ Linda Bouchard soutient que ces deux buts ne sont pas incompatibles: « La SAQ veut offrir le meilleur prix au consommateur et verser un dividende plus élevé à l'actionnaire. »
Privatisation
Quant à la privatisation, si le pourcentage de gens qui y sont favorables a augmenté, la population reste divisée à parts égales sur cette question et un Gatinois sur cinq ne sait qu'en penser.
Un sondage réalisé en février pour l'Institut économique de Montréal révélait que, entre septembre 2005 et février 2006, le pourcentage de Québécois favorables à la privatisation de la SAQ était passé de 30 % à 41 %.
Au cours des derniers mois, la société d'État a fait l'objet de critiques au sujet de la fixation des prix sur certains produits et des primes accordées aux dirigeants.
Le présent sondage a été réalisé à Gatineau auprès de 701 répondants, dans la semaine du 17 au 22 mars. La marge d'erreur est de 3,7 %, 19 fois sur 20.