Les libéraux ne s'entendent pas sur l'origine du candidat

Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Richard Mahoney pense qu'il devrait être d'Ottawa-Gatineau, pendant que Mauril Bélanger privilégie plutôt quelqu'un de l'extérieur de la région.
Les libéraux fédéraux de la région ne s'entendent pas sur les critères qui devraient décider du prochain président de la Commission de la capitale nationale (CCN).
Alors que le ministre sortant et candidat dans la circonscription d'Ottawa-Vanier, Mauril Bélanger, a déclaré mercredi que le président de la CCN devrait être originaire d'une autre région, son collègue candidat dans Ottawa-Centre, Richard Mahoney, croit qu'il se trompe.
M. Mahoney, un conseiller de longue date de Paul Martin, est convaincu que le président de la CCN doit être de la région d'Ottawa-Gatineau. Selon lui, une personne de l'extérieur serait désavantagée dans cet emploi, du simple fait qu'elle ne connaîtrait pas le contexte de plusieurs dossiers.
Pour Mauril Bélanger toutefois, quelqu'un qui viendrait d'une autre région du pays serait peut-être plus en mesure de conjuguer le double rôle de la CCN, c'est-à-dire celui de contribuer au développement de la région, mais aussi de représenter la capitale auprès de tous les Canadiens. « Il y a presque toujours des tensions entre les deux rôles. Il ne serait pas mauvais d'aller chercher quelqu'un qui n'a pas de lien avec la politique locale », affirme M. Bélanger.
Mauril Bélanger précise que cette prise de position ne représente pas un commentaire au sujet du mandat de Marcel Beaudry, l'ancien maire de Hull et actuel président de la CCN. Le mandat de M. Beaudry se termine le 1er septembre.
La professeure de sciences politiques à l'Université d'Ottawa, Caroline Andrews, pense quant à elle qu'il est intéressant de réfléchir à la réorientation de l'organisme, parce que le rôle de la CCN a beaucoup évolué dans les dernières années. Pour elle, le débat sur la présidence est justifié.