Peine réduite pour Annie Fortin et Sébastien Renaud

Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les deux jeunes Québécois, condamnés à huit ans de prison pour trafic d'héroïne, pourront recouvrer leur liberté dans quelques mois.
Deux jeunes Québécois condamnés en février dernier à des peines sévères d'emprisonnement pour trafic d'héroïne poussent un soupir de soulagement.
La Cour d'appel a ramené, jeudi, leur peine de huit à cinq ans de prison. De plus, Annie Fortin et Sébastien Renaud seront bientôt admissibles à une libération conditionnelle.
En 2002, Annie Fortin et Sébastien Renaud sont recrutés pour agir comme courriers et rapporter de la drogue du Costa Rica. On leur parle d'ecstasy. Séduits par l'argent, les deux jeunes acceptent, mais sur place, ils réalisent qu'il s'agit plutôt de drogue dure. Victimes de menaces, ils ne peuvent plus reculer. Ils sont arrêtés à Toronto avec 4 kg d'héroïne et 1,5 kg de cocaïne, et condamnés à 8 ans de prison. Considérant la sentence trop sévère, leurs avocats ont fait appel.
La Cour d'appel a estimé que le cas d'Annie Fortin et Sébastien Renaud était exceptionnel et qu'il comportait plusieurs facteurs atténuants: leur jeune âge (respectivement 26 et 28 ans), l'absence d'antécédents judiciaires, leur vulnérabilité au moment du crime, le risque de récidive pratiquement nul chez l'un et l'autre, de même que le solide encadrement familial et amical dont ils jouissent.
Le tribunal a aussi pris en compte leur collaboration avec les autorités, leurs regrets sincères et le fait qu'ils ont refait leur vie.
Pour les deux jeunes Montréalais, il s'agit d'une première condamnation et la loi prévoit, dans le cas de crimes non violents, que les délinquants sont admissibles à une libération conditionnelle au sixième de leur peine, soit dans trois mois pour Annie Fortin et dans un mois pour Sébastien Renaud.