Jean Charest s'excuse

Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre a qualifié une députée péquiste de « chienne » mercredi. Elsie Lefebvre demandait si son épouse avait exercé des pressions pour influencer une décision du gouvernement.
Le premier ministre Jean Charest est revenu, jeudi, sur des propos tenus à l'endroit de la députée péquiste Elsie Lefebvre, qu'il avait qualifiée de « chienne », la veille.
« J'ai laissé tomber un mot en me parlant à moi-même et je le regrette, a-t-il dit. Si cela a pu offenser quelqu'un, je m'en excuse. » Le premier ministre a admis que sa réaction avait été émotive.
« Je pense que le Parti québécois est allé trop loin » a-t-il toutefois ajouté, estimant que les députés ne devraient pas s'attaquer à la famille d'un adversaire politique.
La leader de l'opposition péquiste, Diane Lemieux, a accepté les excuses du premier ministre. Mais elle a tenu à justifier la question posée par sa députée dans ce dossier.
Une vive réaction
Mercredi, Elsie Lefebvre a voulu savoir si la femme de Jean Charest, Michèle Dionne, était intervenue pour appuyer la demande de la Croix-Rouge pour obtenir, à l'instar de Centraide, la déduction des dons à la source pour les employés de l'État.
Mme Dionne oeuvre comme bénévole à la Croix-Rouge depuis plusieurs années, et a présidé la campagne de financement de l'an dernier.
Jean Charest a vivement réagi à la question, sermonnant la députée avant de frapper du poing sur la table et de lancer son écouteur sur le sol.
C'est à ce moment qu'il a traité la députée de Laurier-Dorion de « chienne ». Les mots qui n'ont pas été captés par les micros de l'Assemblée nationale.
Réagissant aux propos du premier ministre, Diane Lemieux lui a demandé de s'excuser pour ses propos à l'endroit de la députée Lefebvre. Elle estime qu'Elsie Lefebvre n'a fait que son travail et que sa question était tout à fait justifiée.
Pour sa part, Mme Lefebvre a déclaré qu'elle espérait que le gouvernement allait prendre des mesures en faveur du milieu communautaire.
De son côté, le chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont, estime que c'est la députée péquiste qui devrait présenter des excuses pour ses insinuations.