Saumons: les fermes d'élevage montrées du doigt

Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une étude britannique démontre que les saumons sauvages sont gravement menacés par un parasite qui affecte leurs congénères élevés dans les fermes aquatiques.
La transmission de parasites des poissons de fermes d'élevage aux poissons sauvages est un problème plus important qu'estimé jusque-là.
Des données recueillies sur la côte Pacifique du Canada par des chercheurs britanniques montrent que le taux d'infection à une certaine bactérie des poissons amenés, au cours de leur migration, à passer jusqu'à 30 km des fermes piscicoles est 73 fois supérieur à la normale.
Le pou du saumon, lepeophtheirus salmonis, présent en grande concentration dans les fermes, diminue la vitalité des saumons et peut être mortel, particulièrement chez les sujets jeunes. Il cause des lésions sur leur peau, empêchant l'animal de maintenir son équilibre entre sel et eau.
L'épidémiologiste américain Andrew Dobson, de l'université de Princeton, soutient que des effets similaires ont été observés en Écosse, en Norvège et en Irlande.
Pour le chercheur John Volpe, de l'Université de Victoria, en Colombie-Britannique, le coût écologique total de l'élevage du saumon à échelle industrielle doit être quantifié, tout autant que le coût économique.
Selon lui, il pourrait ne rester que très peu de temps pour les groupes de poissons migrateurs étudiés.
L'étude complète est publiée dans les Proceedings of the Royal Society B.