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Terri Schiavo ne sera pas nourrie

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Un juge fédéral refuse de prolonger la vie de cette femme qui est dans un état neurovégétatif depuis 15 ans, et dont la cause a fait l'objet de nombreuses procédures judiciaires.

Le débat sur l'euthanasie a franchi une nouvelle étape mardi matin lorsqu'un juge fédéral de Floride a refusé de permettre la réalimentation de Terri Schiavo.

Les parents de cette femme qui vit dans un état neurovégétatif depuis 15 ans avaient transféré son dossier en Cour fédérale, lundi, après qu'une loi adoptée par le Congrès américain leur eut permis de le faire.

Après avoir entendu durant deux heures leurs arguments, le juge James Whittemore, de Tampa, a statué mardi matin que le tube d'alimentation et d'hydratation de Mme Schiavo, victime d'une attaque vasculaire cérébrale en 1990, ne devait pas être rebranché.

Les parents de Mme Schiavo ont affirmé que leur fille pouvait toujours les comprendre, et que son état pourrait s'améliorer avec un traitement adéquat. Leur avocat a également soutenu que les droits religieux de Mme Schiavo, une fervente catholique, ont été violés.

C'est la troisième fois que l'alimentation de Mme Schiavo est interrompue, ses parents parvenant à chaque fois à obtenir son maintien artificiel en vie. Selon des experts, une fois son dispositif alimentaire débranché, l'agonie de Mme Schiavo pourrait durer jusqu'à deux semaines.

Vendredi, l'époux et tuteur de la femme de 41 ans, Michael Schiavo, avait obtenu de la justice de Floride que son alimentation artificielle soit arrêtée. Il assure que son épouse ne ressent ni faim ni douleur et qu'elle lui a dit, avant son accident, qu'elle ne voudrait jamais être maintenue en vie artificiellement.

Une mesure extraordinaire

Très tôt lundi, le président George W. Bush a signé une loi spéciale visant à soumettre le cas de Terri Schiavo à la Cour fédérale, après qu'elle eut été approuvée par l'ensemble du Congrès américain. Un porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan, a indiqué que l'intervention présidentielle dans le dossier de Mme Schiavo constituait une situation exceptionnelle qui ne s'appliquait qu'à un cas spécifique.

« C'est une situation complexe où de très sérieuses questions et des doutes significatifs ont été soulevés, précise M. McClellan. La présomption, particulièrement dans ce cas-ci où quelqu'un se trouve à la merci des autres, doit aller du côté de la vie. »

Les Américains favorables au débranchement

Dimanche, Michael Schiavo s'est dit indigné que les membres du Congrès interviennent dans le dossier. « Je pense que le Congrès a des choses plus importantes à régler », a-t-il déclaré sur les ondes du réseau CNN, qualifiant le tout de « manoeuvre politique ».

Selon un sondage de la chaîne ABC, 63 % des Américains sont favorables à l'interruption de l'alimentation de Terri Schiavo, contre seulement 28 % qui s'y opposent.

En outre, 70 % des personnes sondées estiment que le Congrès a eu tort de s'immiscer dans l'affaire en votant une loi d'urgence ce week-end, et presque autant (67 %) croient que les élus l'ont fait « pour en tirer un avantage politique » plutôt que par principe ou par réel intérêt pour l'affaire.

Enfin, 78 % des Américains ne voudraient pas être maintenus artificiellement en vie s'ils se trouvaient dans la situation de Terri Schiavo, un chiffre inférieur aux 87 % obtenus dans un précédent sondage, la semaine dernière.

L'enquête a été menée le 20 mars par l'institut TNS Intersearch auprès de 501 adultes et sa marge d'erreur est de 4,5 points.

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