Alain Juppé accepté à l'ENAP

Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les professeurs de l'École nationale d'administration publique entérinent l'embauche, comme professeur invité, de l'ancien premier ministre français, condamné en France pour financement occulte de son parti.
L'ancien premier ministre français, Alain Juppé, pourra enseigner à l'Ecole nationale d'administration publique.
L'assemblée des professeurs de l'institution a accepté mercredi sa candidature, par 24 voix contre 6.
La majorité des professeurs a estimé que son expérience d'homme politique sera un apport considérable pour l'ENAP et ce malgré sa condamnation en France pour avoir violé la loi sur le financement des partis politiques.
Il a été condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité.
Alain Juppé devrait occuper à l'ENAP une nouvelle chaire de relations internationales.
Passer outre son casier judiciaire
Il va falloir une autorisation spéciale d'Ottawa pour que M. Juppé puisse travailler au Québec, en raison de son casier judiciaire. Une enquête de sécurité devra être faite, et son séjour approuvé par le ministre fédéral de l'Immigration.
En tant qu'ancien chef du parti du président de la France, Jacques Chirac, Alain Juppé a en effet été mêlé à une affaire de financement occulte du parti, le Rassemblement pour la République, RPR, devenu l'Union pour un mouvement populaire, UMP. Il a été inculpé dans un dossier d'emplois fictifs.
Député de la Gironde, Alain Juppé a été adjoint au maire, chargé des Finances de Jacques Chirac, à la mairie de Paris, et ministre des Affaires étrangères de mars 1993 à mai 1995, sous le gouvernement Balladur. En mai 1995, après l'élection de Jacques Chirac à la présidence, il a occupé le poste de premier ministre, jusqu'en juin 1997.