Grève des employés d’entretien de la STM : les deux parties en médiation lundi
D'ici vendredi, le médiateur rencontrera la direction de la STM et le Syndicat des employés d'entretien.
Photo : La Presse canadienne / Christinne Muschi
La première véritable rencontre de médiation entre la direction de la STM et le syndicat des employés d'entretien, en grève, aura lieu lundi prochain.
Correction
Le 15 juin 2025, nous avons remplacé l’intégralité du texte de cette nouvelle par une ancienne version; la version supprimée ne correspondait pas au titre.
D'ici là, vendredi, le médiateur rencontrera séparément la direction de la Société de transport de Montréal (STM) et le Syndicat des employés d'entretien, afin de se familiariser avec le dossier et les positions de chacun, a fait savoir, jeudi, le président du syndicat, Bruno Jeannotte, au cours d'une rencontre avec la presse.
La semaine prochaine, on se rencontre trois fois. Donc, c'est déjà de bon augure, trois rencontres dans la semaine. On pense qu'on a moyen de placer les choses, que le médiateur puisse prendre connaissance des dossiers de part et d'autre. Ça, c'est une bonne nouvelle pour nous, la semaine prochaine.
La grève de neuf jours du syndicat de la Fédération des employé(e)s des services publics, affiliée à la CSN, en est, jeudi, à sa quatrième journée sur neuf. Elle doit prendre fin le 17 juin.
M. Jeannotte évoque déjà des rencontres de négociations en juillet, ce qui laisse croire que les parties sont encore loin d'une entente de principe, malgré 75 séances de négociations. Et le médiateur vient d'être nommé.
Litige sur la sous-traitance
La sous-traitance est le principal point en litige, pour le moment.
Coincée par un budget serré, la STM dit avoir besoin de flexibilité. La STM vit une période de grand changement qui implique de revoir l’organisation du travail; organisation qui crée présentement une lourdeur et un coût excessif qu’elle ne peut plus justifier. La STM doit se recentrer sur sa mission : livrer un service fiable, performant et sécuritaire à la clientèle, avait-elle fait savoir.
Le syndicat dit se battre contre la privatisation de certains services et pour le maintien des emplois du service public.
M. Jeannotte a fait le parallèle avec le train du REM, le Réseau Express Métropolitain, qui a connu plusieurs ratés, à cause de pépins techniques.
On ne veut pas se permettre des arrêts de service aussi longs. On a fait des interruptions de service dans notre grève et regardez l'impact que ça a. Imaginez si on était traités comme le REM et qu'on avait des journées sans métro; ça ne fonctionnerait pas, a-t-il lancé, aux côtés de plusieurs dizaines de grévistes qui manifestaient bruyamment.
Je sais qu'il y en a des pannes, dans le métro, mais on est toujours fidèles au poste. On les répare dans une question de minutes, le train, pour remettre le service le plus rapidement possible. Même chose pour les autobus.
La STM ne s'alarme pas outre mesure du nombre de séances de négociation, qui s'élèvent à 75. Elle rappelle que la dernière négociation avait nécessité 170 rencontres.
Alors que la grogne des usagers du métro et des autobus se fait sentir, surtout pour les travailleurs à bas salaire qui ont peine à payer un taxi, lorsqu'ils travaillent en dehors des heures de pointe, M. Jeannotte soutient que la grève est un dernier recours.
