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Le recours aux vêtements de protection en kevlar est en hausse dans les écoles

Le recours à des vêtements de protection pour les assistants en éducation afin de se protéger des blessures causées par des élèves est en augmentation au Nouveau-Brunswick, observe un syndicat.

Enseignant porte une veste noire.

Des vestes de ce genre sont portées pour éviter les blessures. Sur la photo, une enseignante de Waterloo en Ontario porte la veste. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Trainor

Le personnel des écoles du Nouveau-Brunswick doit de plus en plus se tourner vers de l'équipement de protection, dont des vêtements en kevlar, un matériau très résistant notamment utilisé dans les gilets pare-balles.

Six des sept districts scolaires du Nouveau-Brunswick offrent des pièces de protection, comme des manches qui couvrent les avant-bras ou des vestes pour protéger le haut du corps de leur personnel.

La veste est noire et ressemble à une veste normale.

Une photo du type de protection offerte au personnel. L'exemple a été fourni par le District francophone sud, tiré d'un site de vente en ligne.

Photo : Body Armour Canada Ltd.

L'utilisation de telles vestes est assez récente, indique Jean-Luc Thériault, le directeur des relations stratégiques du District francophone sud. Selon lui, il s'agit d'une solution de dernier recours.

On recommande le port de ces vestes seulement après qu’une équipe se soit mobilisée pour tenter de changer le comportement d’un élève qui a un problème de comportement complexe et qui risque de s’infliger des blessures ou de blesser autrui.

Si on fait l’achat d’une veste, c’est que d’autres démarches n’ont pas porté leurs fruits.

Une citation de Jean-Luc Thériault, directeur des relations stratégiques du District francophone sud
Un tissu jaune protège l'ensemble de l'avant-bras jusqu'au coude.

Une photo du type de protections offertes au personnel. L'exemple a été fourni par le District anglophone sud, tiré d'un site de vente en ligne.

Photo : Jomac Canada

Cela offre une protection contre un élève, généralement atteint de troubles du développement neurologique, qui risque de mordre ou de griffer, explique Jessica Hanlon, la responsable des communications du District scolaire anglophone sud.

Généralement, au lieu de porter des manches en kevlar, le personnel opte pour une veste en jean.

Une citation de Jessica Hanlon, responsable des communications du District anglophone sud.

Seul le District francophone Nord-Est dit ne pas disposer de telles protections.

Il semble n'y avoir jamais eu de situation au cours des dernières années où des employés auraient eu à porter des vêtements en kevlar comme équipement de protection dans nos écoles, indique Brigitte Couturier, la responsable des communications.

En augmentation, dit le syndicat

L'utilisation du kevlar est plus courante aujourd'hui qu'auparavant, déplore sans détour Theresa McAllister, de la section locale 2745 du Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les aides-enseignants.

Lorsque je me suis engagée, il n'a jamais été dit que je devais aller travailler dans une armure!

Une citation de Theresa McAllister, Syndicat canadien de la fonction publique.

Elle dit observer une augmentation marquée de leur utilisation depuis environ trois ans, elle y voit un symptôme de la hausse des gestes de violences à l'école.

En entrevue par vidéo, Theresa McAllister discute avec un journaliste.

« J'ai eu l'impression qu'on me demandait de faire quelque chose qui n'était pas du tout dans mon rôle », raconte Theresa McAllister, lorsqu'on lui a demandé la première fois de porter des équipements de protection pour gérer un élève.

Photo : Capture d'écran / Zoom

Ce que nous faisons actuellement ne fonctionne pas. Nous devons réexaminer ce qui est à l'origine de l'augmentation, indique-t-elle.

Les protections ne sont toutefois pas nouvelles en soi dans les écoles. Theresa McAllister dit avoir dû porter de telles protections la première fois il y a 15 ans, mais qu’à l’époque il s’agissait seulement de cas exceptionnels.

Le symptôme d’un problème plus grave

Voir des collègues recourir à des vêtements de protection est déstabilisant pour les enseignants, indique la présidente de l’Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Stéphanie Babineau.

Elle remarque également une augmentation récente de l'utilisation de ce type protection dans les écoles.

Stéphanie Babineau devant une école de Moncton.

« Je trouve que c’est énormément triste pour tout le monde qui est impliqué là-dedans », indique Stéphanie Babineau.

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

De un, c’est inquiétant de devoir se vêtir avec un vêtement de protection, mais de deux, c’est très triste que dans notre milieu on ait besoin de prendre de telles mesures, résume-t-elle.

C’est comme un pansement sur un problème qui devrait être adressé avec des services pour cet enfant-là.

Une citation de Stéphanie Babineau, présidente de l’Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick

Si on est rendu là, on va se questionner et se demander qu’est-ce qu’on aurait pu faire de plus pour aider l’enfant. [...] Devant nous, on a un élève qui a besoin d’aide et on n'est pas capable de lui fournir l’aide nécessaire.

L'Association des enseignants des écoles anglophones du Nouveau-Brunswick (NBTA) a rendu publics la semaine dernière les résultats d’une enquête révélant que la violence contre le personnel est en augmentation dans les écoles de la province.

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