Les sociétés d’aide à l’enfance du Nord-Est se disent confrontées à une crise

Des sociétés d'aide à l'enfance du Nord-Est de l'Ontario disent vivre une situation de crise.
Photo : iStock
Les sociétés d'aide à l'enfance du Nord-Est de l'Ontario se disent en crise alors que le secteur fait face à des réductions de financement.
Nous vivons actuellement une crise du placement en famille d'accueil
, affirme Gisèle Hébert, directrice générale de la Société d'aide à l'enfance du district de Nipissing et de Parry Sound.
Mme Hébert souligne qu'il n'y a actuellement aucune place disponible pour les enfants dans les foyers agréés et non agréés.
Si nous devions retirer un ou plusieurs enfants d'un foyer, nous n'avons nulle part où les mettre pour le moment
, mentionne-t-elle.
Au cours de ses 38 années de travail dans le secteur, elle déclare qu’elle n’a jamais vu une situation aussi grave.

La directrice générale de la Société d'aide à l'enfance du district de Nipissing et de Parry Sound Gisèle Hébert souligne le manque de familles d'accueil.
Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga
Mme Hébert précise que lorsque la province autorise un foyer pour enfants en famille d'accueil, elle fixe une indemnité journalière pour héberger l'enfant, mais ce montant peut changer d'une semaine à l'autre.
Par exemple, la semaine dernière, l'indemnité journalière était de 300 $ par jour et le lendemain matin, de 900 $ par jour
, affirme-t-elle.
Mme Hébert indique que sa société d'aide à l'enfance a dépensé 37 000 $ pour héberger un enfant en particulier pendant un mois.
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Elaina Groves, PDG de la Société d'aide à l'enfance des districts de Sudbury et Manitoulin, mentionne que celle-ci a dû fonctionner avec un déficit pour continuer à offrir ses services aux enfants.
Elle dit que leur financement diminue de 500 000 $ chaque année.
Avec les réductions continues de notre financement, nous devons faire le même travail, mais avec moins
, affirme Mme Groves.

Elaina Groves, PDG de la Société d'aide à l'enfance des districts de Sudbury et Manitoulin, souligne que son agence doit en faire plus avec moins.
Photo : CBC/Erik White
Elle ajoute que tout changement que son organisme pourrait apporter pour réduire les coûts aurait un effet sur les services.
C'est donc pour cette raison que nous soumettons des budgets déficitaires, même si nous ne sommes pas censés le faire
, déclare Mme Groves.
Pour aider à contrôler les coûts, elle souligne que la Société d'aide à l'enfance a imposé un moratoire sur les heures supplémentaires.
La réalité est que nous sommes sous-financés. C'est la simple réalité
, dit-elle.
CBC a demandé des commentaires au ministre des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires, mais on a répondu qu'il n'était pas disponible.
Avec les informations d'Erik White et de Markus Schawbe de CBC