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Décès de l’animateur radio Mario Hudon

Mario Hudon sourit.

Ancien animateur de radio à Québec 800 et au FM 93, Mario Hudon a appris le 7 décembre 2020 qu'il était atteint de la SLA. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hugo Pothier

Voix connue des amateurs de sport de Québec, l'ancien animateur radio Mario Hudon n'est plus. L'homme qui combattait la sclérose latérale amyotrophique (SLA) s'est éteint lundi après-midi, ont annoncé ses proches.

Mario Hudon, 63 ans, avait reçu son diagnostic en décembre 2020. Il a consacré les dernières années de sa vie à amasser des fonds au profit de la recherche médicale contre la SLA, une maladie dégénérative pour laquelle il n'existe pas de traitement à ce jour.

Animateur coloré pour qui la radio a été une seconde carrière, il aura accompagné les amateurs de sport de la grande région de Québec durant une vingtaine d'années, de Québec 800 au FM 93, en passant par CHOI, CKNU et CIMI. On l'a notamment entendu à l'animation de tribunes téléphoniques et à la description des matchs de hockey du Radio X dans la Ligue nord-américaine de hockey.

Affaibli par la maladie, il avait récemment décidé d'organiser un rassemblement festif à son image, le 2 décembre, après quoi il prévoyait recevoir l'aide médicale à mourir. Son état s'est finalement dégradé trop rapidement.

Mario Hudon sourit

Mario Hudon a rencontré le journaliste Guillaume Piedboeuf en juillet 2021, peu de temps après avoir reçu son diagnostic.

Photo : Radio-Canada / Hugo Pothier

Lui qui devait être honoré en personne au Centre Vidéotron lors d'un match des Remparts, mardi soir, recevra plutôt un hommage posthume. C'est Mario Hudon lui-même qui a pris cette décision avant son décès, a confirmé mardi soir la directrice générale adjointe des Remparts, Nicole Bouchard.

Sa conjointe, ses deux enfants et ses deux petits-fils seront présents, de même que la directrice générale de la société SLA du Québec, Claudine Cook.

Ses petits-fils comme inspiration

Dans les dernières années, Mario Hudon n'avait pas caché que ses deux petits-fils lui servaient d'inspiration dans son « combat » contre la SLA. Il voulait les rendre fiers en prenant la parole pour sensibiliser les gens à la maladie, mais également passer le plus de temps possible avec eux avant de s'en aller.

L'animateur continuait de militer pour le retour des Nordiques, mais il préférait depuis longtemps les matchs de hockey mineur à ceux de la LNH.

Mario Hudon et ses deux petits-fils, Isaac et Nathan.

Mario Hudon et ses deux petits-fils, Isaac et Nathan, en 2021

Photo : Gracieuseté

Le hockey le plus beau et le plus important n’était plus celui du semi-pro ou de la LNH, mais celui des ligues mineures où [ses petits-fils jouaient]. Même à la fin, il tenait à assister à tous les matchs et, si ce n’avait pas été de nous, qui l'empêchions de le faire, il aurait assisté à toutes les pratiques, a écrit son fils François dans un texte hommage sur les réseaux sociaux, lundi après-midi.

François Hudon souligne également l'amour que portait son père aux gens de Québec, rappelant avec humour l'attente interminable lorsque venait le temps de quitter un restaurant La Cage aux sports avec son père pour qu'il fasse le tour de tout le monde.

Un collègue aimé de tous

Pierre Vézina, qui a connu Mario Hudon à Québec 800, se rappelle son ex-collègue comme un incroyable joueur d’équipe.

Il était prêt à aller à la guerre pour son équipe. Il était généreux. Il était disponible. Il voulait toujours amener tout le monde dans son sillon. Il nous embarquait dans sa folie et son enthousiasme.

Toujours heureux de prendre place derrière un micro, le défunt ne voyait pas la radio comme un travail, poursuit Pierre Vézina. Il était toujours de bonne humeur, sauf quand il était question de PK Subban , lance-t-il au sujet de celui qui prenait un malin plaisir à casser du sucre sur le dos du Canadien de Montréal.

La générosité et la bonne humeur du défunt ont aussi marqué l’animateur Gilles Parent, qui se se souvient d’un collègue aimé de tous.

À l’époque de Québec 800, il devait travailler 90 heures par semaine et être payé pour à peu près 10. Je n’ai jamais vu quelqu’un de généreux de même. Il m’a fait rire, je l’ai trouvé immensément sympathique et il s’intéressait à tout le monde. Il disait oui à tout le monde. Je n’ai pas vu ça souvent en 40 ans de radio, relate celui qui a compté sur Hudon comme chroniqueur circulation dans son émission d’après-midi durant plusieurs années au FM 93.

Avec Raphaël Beaumont-Drouin

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