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Les frères Nadeau s’illustrent à l’Université du Maine dans la NCAA

Premier choix au repêchage des Hurricanes de la Caroline, Bradly Nadeau connaît tout un début de saison avec son frère Joshua. Le duo dynamique de Saint-François-de-Madawaska contribue à la renaissance des Black Bears dans la NCAA. Récit de leur aventure au hockey universitaire américain.

Joshua et Bradly Nadeau.

Joshua et Bradly Nadeau vivent une belle aventure au Maine. Les Néo-Brunswickois participent à la relance des Black Bears, qui connaissent un bon début de saison après des années difficiles.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Après avoir dominé dans la Ligue de hockey junior A de la Colombie-Britannique (BHCL) pendant deux ans, les frères Bradly et Joshua Nadeau ont déposé leurs valises à Orono, en août, pour endosser le gilet des Black Bears de l'Université du Maine.

Ils ont toujours eu un bon système et ils ont vraiment une bonne organisation, explique Josh, qui rappelle la longue tradition d'excellence des Black Bears.

Josh et Bradly Nadeau sur la patinoire.

Bradly (#82) et Joshua (#20) lors d'un entraînement avec les Black Bears.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Ce programme universitaire a formé beaucoup de joueurs et d'entraîneurs de la Ligue nationale, dont Paul Kariya, John Tortorella, Scott Pellerin (originaire de Shediac) et l'actuel gardien des Bruins de Boston, Jeremy Swayman.

Josh, qui est âgé de 20 ans, rêvait de jouer pour les Black Bears. En plus, Orono n'est qu'à 300 km de Saint-François-de-Madawaska.

Josh Nadeau patine.

Josh Nadeau en action lors d'un match contre Boston College.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Bradly, lui, n'y pensait pas trop et hésitait à quitter le Nouveau-Brunswick, une province où le hockey junior est roi.

Après avoir compris de quoi avait l'air le programme et ce qu'ils faisaient, je voulais prendre cette route-ci, ajoute Bradly, qui est maintenant âgé de 18 ans. Je suis vraiment content parce que ç'a vraiment bien été jusqu'à présent.

Joueur sur la patinoire, yeux fermés. Il est appuyé sur ses genoux.

Bradly Nadeau s'offre un moment de concentration avant une mise en jeu lors du match du 10 novembre contre Boston College.

Photo : Radio-Canada

En effet, les premiers mois à Orono sont convaincants. Bradly est le meilleur marqueur et Josh domine la colonne des mentions d'aide.

Je pense que ça va bien jusqu'à présent, mais je n'ai pas encore fini, je ne suis pas encore satisfait, dit l'aîné des Nadeau.

Ben Barr.

Ben Barr regarde ses joueurs lors d'un entraînement de son équipe.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Leur présence fait plaisir à l'entraîneur des Black Bears. Ben Barr a déjà dirigé des frères, mais jamais du niveau des Nadeau.

Ils font des choses que personne ne pourrait leur enseigner. Ils sont uniques.

Une citation de Ben Barr, entraîneur des Black Bears du Maine.

Ils sont très bons ensemble, ils sont très bons individuellement, ajoute-t-il.

Un acte de foi

La présence des frère Nadeau réjouit aussi les partisans.

Lors de notre passage à l'aréna Harold Alfond le 10 novembre, le campus de l'Université du Maine à Orono bourdonne alors que des centaines de spectateurs font la file devant l'amphithéâtre, trois heures avant le début d'un match des Black Bears contre les Eagles de Boston College, la meilleure équipe de la NCAA aux États-Unis.

Des partisans d'hockey font la file.

Les partisans attendent avant l'ouverture des portes de l'Aréna Alfond, à Orono. L'Université du Maine reçoit de plus en plus d'attention avec le retour au sommet des Black Bears.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Auparavant, les partisans auraient probablement boudé le match et auraient concédé d'avance une défaite des Bears contre cet adversaire coriace. Ce n'est pas le cas cette année. Ce soir, l'aréna est plein.

Après une décennie d'insuccès, les Black Bears de l'Université du Maine ont retrouvé le chemin de la victoire.

Les frères Bradly et Joshua Nadeau contribuent à ce retour parmi les meilleurs, avec un autre Néo-Brunswickois, le vétéran Lynden Breen de Grand-Bay-Westfield.

Spectateurs dans une tribune, avec des gens torse nu. Chacun a une lettre peinturé sur leur corps.

Une section complète de l'Aréna Alfond est réservée aux étudiants, qui ne se gênent pas pour crier leurs encouragements.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Ils auraient pu décider d'aller ailleurs en raison des mauvais résultats des années précédentes.

C'est juste qu’ils n'ont pas eu les bons joueurs, auparavant, souligne Joshua. Mais le talent commence à monter. Je pense qu'on a une bonne chance de pouvoir gagner cette année ou dans les prochaines années à venir.

D'autant plus que la cote de Bradly Nadeau a monté lorsqu'il a été repêché au premier tour de la séance de sélection en juin, le 30e choix au total, par les Hurricanes de la Caroline.

Joueurs de hockey accotés sur la bande.

Bradly et Joshua Nadeau avec Lynden Breen, le capitaine des Black Bears. Ce dernier est originaire de la région de Saint-Jean, au N.-B.

Photo : Radio-Canada / Yves Lévesque

L'Océanic de Rimouski, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), a notamment tenté de l'attirer.

Ils (les dirigeants de l'Océanic) ont téléphoné quelques fois, raconte le jeune Nadeau. Mais tu sais, notre décision est pas mal faite à ce point-ci.

On a une très bonne équipe ici, puis c'est vraiment la meilleure place pour moi pour se développer en tant que joueur.

Une citation de Bradly Nadeau

De plus, Ben Barr a réussi à gagner leur confiance. Il y avait tout à bâtir pour relancer le programme sur la route du succès. Un défi plus qu'intéressant qu'ils étaient prêts à relever.

C'est sûr que c'est un petit peu spécial. Mais, une des raisons que je voulais aller au Maine, c'était à cause de ça: que j'allais pouvoir avoir une chance dès ma première saison, souligne Brad.

Josh ajoute que la ligue Hockey East, où évoluent les Black Bears, est apprécié des recruteurs professionnels.

Joueur sur la patinoire.

Josh Nadeau voit dans son choix une façon de s'épanouir.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

Les recruteurs aiment cette ligue ici parce qu'on pratique plus qu'on joue, souligne-t-il. On peut vraiment pratiquer sur nos détails et on fait bien ça.

Ben Barr est très heureux d'avoir pu les attirer au Maine car, le duo était en demande. Il ne se fait pas d'illusions sur ses protégés.

Je ne pense pas que Brad passera quatre ans ici, prédit l'entraîneur, qui admire son talent. Il faut être chanceux d'avoir des joueurs comme lui aussi longtemps.

Un départ éclatant

Un joueur agenouillé et content.

Bradly Nadeau célèbre son but contre le gardien de Boston College, Jacob Fowler, espoir des Canadiens de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Yves Levesque

L'entraînement et la confiance ont sûrement aidé pour ce début de saison fulgurant.

Les Nadeau sont des recrues, mais ils évoluent sur le premier trio, signe qu'ils se sont adaptés rapidement.

Comment expliquer ce départ en lion des Bears? Difficile à mettre le doigt sur un aspect en particulier.

Il y a une courbe d'apprentissage pour l'équipe, avance l'entraîneur. Notre équipe est jeune et excitante, on est encore en développement.

Des joueurs de hockey se donnent accolades.

Josh félicite son frère après un but contre Boston College.

Photo : Radio-Canada / Yves Lévesque

Brad Nadeau n'est pas si surpris.

On a eu, cet été, une grosse période d'entraînement pendant six semaines, on se préparait pour ça, mentionne-t-il.

La victoire du 10 novembre contre les Eagles de Boston College a insufflé de la confiance à sa troupe et, bien sûr, aux partisans.

On s'en va dans la bonne direction. Évidemment, les gars nous aident énormément.

Une citation de Ben Barr

Une complicité

Les frères ne sont coéquipiers que depuis 2021 dans la BCHL puisque leur différence d'âge ne leur permettait pas de jouer ensemble. Ils se considèrent chanceux de pouvoir le faire aujourd'hui.

Deux joueurs de hockey agenouillés sur la patinoire.

Les deux frères ont développé une chimie sur la glace depuis trois ans.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

C'est toujours un peu dur de pas être à la maison. Mais savoir que mon frère est ici, c'est un petit peu plus facile. Puis c'est le fun de jouer avec parce qu'il est aussi un bon joueur de hockey.

Une citation de Bradly Nadeau

Josh sourit et se permet de le taquiner, comme tous les grands frères sont obligés de le faire.

C'est sûr qu'il me tombe sur les nerfs un peu, dit-il en riant. Des fois! On n'a pas joué ensemble en grandissant, mais juste de pouvoir jouer avec lui, je suis content.

Parmi les admirateurs des frères, on compte leurs parents, Manon Oakes et John Nadeau, qui ratent rarement une partie. Les enfants ont quitté la maison à 15 ans pour jouer au hockey.

Femme et homme assis dans les estrades.

Manon Oakes et John Nadeau lors du match du 10 novembre à Orono, au Maine.

Photo : Radio-Canada / François Le Blanc

C'est sûr que c'est dur lorsqu'ils partent de la maison. Mais si tu veux aller plus loin, des fois tu as des décisions à prendre, rappelle John Nadeau.

Les parents sont donc heureux de voir que leurs fils ont du succès dans la NCAA. Les jeunes doivent affronter des adversaires qui sont trois et quatre ans plus vieux qu'eux.

Malgré cela, les deux Acadiens se démarquent.

La première partie, j'étais inquiète, se souvient Manon Oakes. Son cœur de mère a été rassuré.

Je savais qu'ils vont pouvoir se débrouiller et que ça allait bien aller.

Ce bon début de saison et les bonnes performances du week-end contre Boston College ont de quoi réjouir.

On ne célèbre toutefois pas encore trop.

C'est la technique Nadeau.

Josh et Bradly savent très bien qu'une victoire en novembre ne garantit pas un championnat au mois de mars.

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