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La fusion des bureaux de santé publique, une démarche qui en inquiète certains

Mark Signoretti porte un chandail noir.

Mark Signoretti, conseiller municipal et membre du conseil d'administration de Santé publique Sudbury et district, espère que la réalité du Nord de l'Ontario sera prise en compte dans l'évaluation des avantages et des inconvénients d'une fusion avec d'autres bureaux de santé. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yvon Thériault

Radio-Canada

De plus en plus de bureaux de santé publique du Nord de l’Ontario explorent l'idée de fusions, une démarche encouragée par le gouvernement ontarien. Cependant, plusieurs petites communautés craignent que les réalités locales ne soient pas prises en compte par des bureaux de santé qui couvrent des territoires très vastes.

C'est une réforme de taille qu'envisage la santé publique du Grand Sudbury et des environs.

Cette agence responsable de nombreux programmes, comme ceux de la vaccination et de l’inspection des restaurants, étudiera dans les prochains mois la possibilité d'une fusion volontaire avec d'autres bureaux de santé publique.

Le ministère de la Santé de l'Ontario offre des incitatifs financiers et estime que les fusions permettront de rendre le système de santé plus efficace.

Je pense que c'est de plus en plus perçu comme une mesure nécessaire pour construire un système de santé publique durable en Ontario, affirme la Dre Penny Sutcliffe, médecin hygiéniste de Santé publique Sudbury et districts (SPSD).

La province préconise un bureau de santé publique par tranche de 500 000 habitants, rappelle la Dre Sutcliffe.

Pour atteindre ce nombre, il faudrait regrouper tout le Nord-Est de l'Ontario dans une même région sanitaire, alors qu'il y en a cinq en ce moment.

À Sudbury, des intervenants réclament de la flexibilité de la part du gouvernement.

C'est un problème géographique, fait remarquer Mark Signoretti, conseiller municipal du Grand Sudbury et membre du conseil d’administration de SPSD. J'espère qu'ils vont se rendre compte que le Nord de l'Ontario est différent du Sud de l'Ontario.

Vers un district sanitaire immense dans le Nord-Ouest

Le Bureau de santé du district de Thunder Bay et le Bureau de santé du Nord-Ouest viennent également d'annoncer qu'ils vont explorer un scénario de fusion.

Si cette idée se concrétise, le nouveau bureau qui en résulterait servirait 40 % du territoire de l'Ontario, ce qui préoccupe des résidents de petites communautés.

Une enseigne indique le nom du bâtiment devant lequel elle se trouve.

Le Bureau de santé du district de Thunder Bay couvre déjà un territoire de plus de 100 000 kilomètres carrés. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Miguelle-Éloïse Lachance

Dans n'importe quel système qui s'étend, les régions éloignées du centre commencent à prendre tout le contrôle, craint Doug Lawrance, maire de Sioux Lookout, une petite ville située à près de 400 km de route de Thunder Bay, la plus grande ville du Nord-Ouest.

M. Lawrance précise que l'exploration de l'idée de fusion, qui a été approuvée par le conseil d’administration du Bureau de santé du Nord-Ouest, ne signifie pas que la fusion elle-même est approuvée.

Cela veut dire que nous allons l'évaluer, avec les avantages et les inconvénients.

Une citation de Doug Lawrance, maire de Sioux Lookout

L'opposition officielle à Queen’s Park craint que les fusions ne dégradent le travail des bureaux de santé, surtout pour bien répondre aux besoins de santé spécifiques de chaque communauté.

Une fois que tu leur donnes un territoire immense, ça veut dire que nous, dans le Nord de l'Ontario, on va en souffrir le plus, dénonce France Gélinas, porte-parole du NPD en matière de santé.

La stratégie de la santé publique d’une communauté à l’autre varie beaucoup.

Une citation de France Gélinas, porte-parole du NPD en matière de santé

Dans une déclaration écrite, une porte-parole de la ministre de la Santé indique que toutes les décisions liées aux fusions seront prises par les décideurs locaux, en fonction de leurs propres besoins.

Des avantages

Sara Allin, professeure à l'École de santé publique Dalla Lana de l'Université de Toronto, estime qu'une fusion des bureaux de santé publique peut avoir plusieurs avantages.

Elle donne l'exemple de la création d'un système unique de gestion des données, un besoin qui a été mis en lumière par la pandémie, souligne-t-elle, car les différents bureaux de santé ne compilaient pas les données sur les cas de COVID-19 de la même façon.

Elle ajoute que pour bien faire leur travail, les bureaux de santé qui couvrent un grand territoire doivent veiller à rester bien ancrés dans les diverses municipalités de la région.

Avec les informations de Bienvenu Senga

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