Des bureaux vides convertis en logements, mais pas nécessairement abordables

Une partie du centre-ville d'Halifax photographiée en 2020.
Photo : CBC / Steve Lawrence
Plusieurs villes du Canada convertissent leurs immeubles à bureaux, moins remplis depuis la pandémie, en bloc appartements.
Ces initiatives existent, mais ne sont pas si fréquentes, car les promoteurs immobiliers disent que cela coûte cher. Ils aimeraient plus de subventions pour convertir plus de bureaux en logements.
À Halifax en Nouvelle-Écosse, les ouvriers du promoteur Black + Bru s'affairent à transformer un immeuble de bureaux de 14 étages en immeuble d'appartements.
Le promoteur Elliott MacNeil explique que l’immeuble aura 140 appartements, qui vont se louer au prix du marché.
Il dit que la province devait offrir une subvention pour du logement abordable, mais les négociations sont toujours en cours.
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Pour faire baisser les coûts, la directrice de l'Institut urbain du Canada, Jennifer Barrett, encourage les promoteurs qui se lancent dans la reconversion d'immeubles de bureaux à profiter d'un financement du gouvernement fédéral pour la construction de logements locatifs.
À Calgary, dit-elle, un immeuble de logements abordables a été financé en partie grâce à un programme de la municipalité, mais aussi d’un autre du fédéral.
Lors de la présentation de son budget 2021, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, avait annoncé qu’Ottawa soutiendrait la conversion des espaces de bureau vides en logements abordables en y réaffectant 300 millions de dollars de l'initiative Financement de la construction de logements locatifs.
Itinérance et bureaux vides

Jeff Karabanow, professeur à l’École de travail social de l’Université Dalhousie, le 2 novembre.
Photo : Radio-Canada / Jonathan Villeneuve
Jeff Karabanow, professeur à l’École de travail social de l’Université Dalhousie, à Halifax, aimerait que les gouvernements aillent plus loin. Des gens vivent dans la rue alors que des édifices de bureaux sont inoccupés, souligne-t-il.
[Avec] l'espace commercial qui reste libre maintenant, on peut tourner rapidement un hébergement temporaire dans l'hiver, où on peut prendre du monde qui reste dans les tentes
, dit-il.
Il y a de la place. Selon l'agence Remax, un bureau sur cinq est vide actuellement à Halifax.
D’après le reportage d’Adrien Blanc