ArchivesLe 12 novembre 2013, Mylène Paquette traverse en solitaire l’Atlantique Nord

En 2013, la navigatrice québécoise Mylène Paquette est la première nord-américaine à traverser l'Atlantique Nord.
Photo : Gracieuseté :Mylène Paquette
Le 12 novembre 2013, la rameuse québécoise Mylène Paquette arrive au port de Lorient, sur la côte bretonne. Elle vient de réaliser un exploit : celui de devenir la première nord-américaine à traverser l’Atlantique Nord en solitaire.
De longs préparatifs

Reportage de la journaliste Nicole Lavergne-Smith sur les préparatifs et le départ de la rameuse Mylène Paquette pour une traversée en solitaire de l'Atlantique Nord
Comme nous le rappelle ce reportage de la journaliste Nicole Lavergne-Smith, présenté aux Nouvelles du sport le 6 juillet 2013, la rameuse Mylène Paquette est fin prête pour entreprendre une grande aventure.
Ce jour-là, après des mois de préparation, l’ancienne préposée aux bénéficiaires quitte Halifax dans un bateau d’à peine sept mètres de long et avec tout le nécessaire pour survivre en mer pendant 100 jours.
De là, la Montréalaise de 25 ans devra parcourir 2700 milles nautiques, soit 5000 kilomètres, pour traverser l’Atlantique Nord.
Son embarcation ne possède ni moteur ni voile.
Sa destination? Le port de Lorient, sur les côtes de Bretagne, en France.
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Un début ardu

Reportage de la journaliste Michèle Brideau sur les débuts difficiles de la traversée par Mylène Paquette de l'Atlantique Nord
Presque deux semaines après son départ, soit le 19 juillet 2013, la journaliste Michèle Brideau présente, à l’émission Le Téléjournal/Grand Montréal 18 h, un reportage qui nous montre les difficultés que Mylène Paquette rencontre en ce début de périple.
De son propre aveu, le voyage de la rameuse n’est pas de tout repos.
Après 14 jours de traversée, le bateau de Mylène Paquette se trouve à petite distance de l’île de Sable près des côtes de la Nouvelle-Écosse.
Elle espère bientôt rejoindre le courant du Gulf Stream dont les eaux sont moins tumultueuses que près du littoral du Canada.
Elle le sait, elle a encore beaucoup de coups de rame à donner avant d’atteindre Lorient possiblement en octobre.
Mission accomplie!
Le bateau de Mylène Paquette mouille finalement dans le port de Lorient le 12 novembre 2013.
Patrice Roy, qui anime le Téléjournal le même jour, décrit bien la difficulté de son entreprise.
Durant l’expédition, rappelle l’animateur, l'embarcation de Mylène Paquette a chaviré une dizaine de fois et les vents étaient souvent contraires.
Au bout de 60 jours, elle a cru qu’elle devrait abandonner son projet.

Reportage de la journaliste Gabrielle de Jasay sur l'arrivée de Mylène Paquette et de son bateau au port de Lorient
Le reportage de la journaliste Gabrielle de Jasay, qui suit les commentaires de Patrice Roy, atteste que le voyage de Mylène Paquette n’a pas été de tout repos.
La rameuse souffre d’une intoxication au monoxyde de carbone.
Elle a pris un violent coup sur la tête et elle s’est fait plusieurs plaies et bosses pendant la traversée.
Après 128 jours en mer, l’athlète est très heureuse de toucher terre, de voir sa famille et de pouvoir manger une salade de fruits avec de la crème fouettée.
Confronter ses peurs

Interview de l'animateur Patrice Roy avec Mylène Paquette et Maxime Boilard
L’entrevue que réalise par ailleurs le 12 novembre 2013 l’animateur du Téléjournal Patrice Roy avec Mylène Paquette nous apprend quelque chose qui est pratiquement incroyable.
Mylène Paquette – la rameuse qui vient de traverser les 5000 kilomètres d’océan qui séparent les côtes de l’Amérique du Nord et de l’Europe – est aquaphobe.
En d’autres mots, elle a une très grande phobie… de l’eau!
L’athlète explique qu’elle a entrepris cette traversée en partie pour confronter et vaincre cette peur panique.
Maxime Boilard, entraîneur de Mylène Paquette, qui est également interviewé par Patrice Roy, ne tarit pas d’éloges pour l’exploit de sa protégée.
Il confirme qu'il va de plus l’aider dans ses nouveaux projets.
Mylène Paquette révèle qu’après cet exploit, elle veut donner des conférences pour témoigner de ce qu’elle a vécu.
Elle veut également parler en faveur de la protection de la faune marine qu’elle a rencontrée pendant son aventure.
Après 2013, Mylène Paquette a poursuivi ses péripéties nautiques et son engagement envers la vie marine.
En 2016-2017, par exemple, elle est devenue la capitaine de l’équipe de canot à glace 375 créée spécialement pour les fêtes entourant le 375e anniversaire de la ville de Montréal.
Elle milite par ailleurs pour la préservation des aires marines protégées en tant qu’ambassadrice de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec).