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Des maisons de disques portent plainte contre l’intelligence artificielle

Illustration de mains qui utilisent un clavier devant une paire de mains virtuelles qui utilisent un autre clavier.

Les plaignants reprochent au robot conversationnel d'aller puiser dans du contenu protégé par des droits d'auteur même lorsqu'il ne reçoit pas de requête précise pour cela.

Photo : iStock / lerbank

Agence France-Presse

Plusieurs maisons de disques, dont Universal, ont lancé des poursuites aux États-Unis contre la société spécialisée en intelligence artificielle (IA) Anthropic, accusée d'avoir utilisé des paroles protégées par des droits d'auteur pour développer ses produits d'IA.

Le recours, déposé mercredi devant un tribunal fédéral du Tennessee et consulté par l'AFP, s'inscrit dans le sillage de poursuites similaires lancées par des créateurs et créatrices contre des entreprises spécialisées dans l'IA dite générative pour avoir utilisé leurs œuvres sans leur accord.

Les maisons de disques affirment que lorsque son interface Claude 2 est questionnée par un utilisateur sur les paroles de succès comme I Will Survive, de Gloria Gaynor, ou Halo, de Beyoncé, l'outil d'intelligence artificielle fournit des réponses contenant des textes entiers ou des portions importantes.

La partie plaignante reproche également au robot conversationnel (chatbot) d'aller puiser dans du contenu protégé par des droits d'auteur même lorsqu'il ne reçoit pas de requête précise pour cela, en particulier lorsqu'on l'enjoint à écrire une chanson sur un thème en particulier ou dans le style d'un artiste bien réel.

Elle argue également que Anthropic profite largement de ces œuvres, pourtant, Anthropic ne paie rien aux éditeurs ni aux auteurs et autrices ou aux innombrables propriétaires de droits d'auteurs dont les œuvres protégées sont utilisées par Anthropic pour entraîner ses systèmes d'IA.

Cette société a été créée en 2021 par des ex-membres du personnel d'OpenAI, le concepteur de ChatGPT. Elle est notamment financée par Google et développe des produits en partenariat avec Amazon.

La partie plaignante réclame la tenue d'un procès devant un jury et jusqu'à 150 000 $ US (205 000 $ CA) par chanson utilisée sans autorisation des ayants droit, ce qui pourrait représenter des dizaines de millions de dollars.

Sollicité par l'AFP, Anthropic n'a pas immédiatement réagi.

George R.R. Martin, auteur de la saga Game of Thrones, et d'autres écrivains et écrivaines ont lancé en septembre à New York des poursuites fédérales contre OpenAI, l'accusant d'avoir utilisé leurs œuvres pour créer ChatGPT au mépris de leurs droits d'auteur. De nombreuses autres plaintes ont déjà été déposées par des artistes, des organisations et des codeurs et codeuses contre OpenAI et ses concurrents.

Au début septembre, Microsoft, le principal investisseur d'OpenAI, a annoncé qu'il fournirait une protection juridique à ses clientes et clients poursuivis pour violation de droits d'auteur sur des contenus générés avec ses outils d'IA générative.

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