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Aérospatiale : un nouveau campus universitaire ouvrira ses portes à Longueuil

Des étudiants font la maintenance d'un hélicoptère.

L’ETS pourra bénéficier des équipements, de l’expertise et des infrastructures de l’École nationale d’aérotechnique déjà basé à Saint-Hubert.

Photo : École nationale d'aéronautique

Le rêve d’une zone d’innovation aérospatiale désignée prend forme à Longueuil. Après avoir attiré des entreprises comme Porter Airlines et H55, voilà que l’École de technologie supérieure (ETS) ouvrira un campus d'ingénierie. Un jalon de plus dans le leadership que veut prendre la Ville pour « décarboner le secteur de l’aviation ».

L’ouverture du campus universitaire est prévue en 2025. Spécialisée dans l’enseignement universitaire et dans la recherche appliquée en génie et en technologie, l’ETS est la première faculté de génie au Québec.

C’est le cœur de son département en ingénierie aérospatiale qui sera localisé au pied des pistes de l’aéroport de Saint-Hubert. Elle embauchera une dizaine de nouveaux professeurs qui seront basés, pour débuter, à même les locaux du Centre de technologie en aérospatiale (CTA) affilié au Cégep Édouard-Montpetit.

À terme, l’ETS investira 30 millions de dollars pour un bâtiment qui accueillera jusqu’à 500 étudiants de premier et deuxième cycles.

Tous nos investissements présents et futurs vont aller vers Saint-Hubert.

Une citation de Michel Huneault, directeur exécutif aux affaires académiques à École de technologie supérieure

Future zone d'innovation désignée

L’écosystème aérospatial longueuillois est robuste. Selon le dernier recensement industriel DEL, 78 entreprises reliées à ce secteur sont actives sur le territoire.

On y retrouve de grandes entreprises comme Pratt & Whitney, des PME, mais aussi l’École nationale d’aérotechnique (ENA) affiliée au Cégep Édouard-Montpetit. L’ENA est le seul établissement au Québec à offrir des formations complètes en avionique, en construction aéronautique et en maintenance d’aéronefs.

La mairesse de Longueuil ne s’en cache pas : la venue de l’ETS qui s’ajoute à l'écosystème aéroportuaire va envoyer un signal fort au gouvernement.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier.

La mairesse de Longueuil, Catherine Fournier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Catherine Fournier souhaite que Longueuil soit reconnue avec l'arrondissement de Saint-Laurent et Mirabel comme l’un des pôles d’une future zone d’innovation en aérospatiale. Au Québec, il existe trois zones d'innovation, une appellation conférée par le gouvernement.

Combler la pénurie de main-d'œuvre

Selon la plus récente étude du Comité sectoriel de main-d’œuvre en aérospatiale, près de 38 000 emplois seront à pourvoir dans le secteur du transport aérien et dans le secteur manufacturier. Il faudra donc former plus de jeunes.

L’ENA forme actuellement 1000 étudiants par année. Ça fait un bassin extrêmement intéressant pour l’ETS qui forme généralement des techniciens déjà diplômés., indique le directeur général du Cégep Édouard-Montpetit, Sylvain Lambert.

Malheureusement, l’école n’est pas au maximum de sa capacité étudiante, souligne le directeur. L’ENA pourrait accueillir 1600 collégiens par an. L’arrivée de l’université changera la donne selon le directeur.

[L’ETS] permettra de créer de l’intérêt et de la notoriété autour de l’ENA

Une citation de Sylvain Lambert directeur général du Cégep Édouard-Montpetit

Où loger et comment s’y rendre

Pour assurer l'attractivité du secteur, il faudra avoir un milieu de vie pas juste un campus académique, indique le directeur de l’ETS.

Un projet de résidence étudiante est dans les cartons, nous dit-on. La densification du secteur sera nécessaire.

En mars 2023, la Ville de Longueuil a fait l’acquisition de deux terrains adjacents à l’aéroport au coût de 20 millions de dollars. On positionne chacun de nos terrains de façon très stratégique pour bien répondre aux besoins et de créer un milieu de vie intéressant, assure la mairesse de Longueuil.

Pour un projet éducatif comme le nôtre, ça va être important qu’il y ait de la mobilité durable que ce soit bien desservi.

Une citation de Michel Huneault, directeur exécutif aux affaires académiques à École de technologie supérieure

Actuellement, le secteur de l’aéroport Saint-Hubert est mal desservi par le transport collectif. Cependant, la Ville prépare le terrain.

Des navettes vers la station Longueuil seront en place pour l’ouverture du nouveau terminal de Porter Airlines en 2025. Cette aérogare pourrait accueillir jusqu’à 4 millions de passagers par année. On espère pouvoir avoir une connexion au REM, indique la mairesse.

Pour assurer l’essor du secteur, des investissements dans le transport seront nécessaires, ajoute le directeur du Cégep Édouard-Montpetit. Si l’aéronautique est un secteur d’excellence qu’on veut continuer à cultiver et à faire vivre, c’est certain qu’il va devoir y avoir des investissements.

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