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Nouvelle technologie pour prédire les éclosions d’algues bleu-vert

Une floraison d'algues bleu-vert dans l'eau. Une main la monte à la surface pour la montrer.

Chaque année, de nombreux avertissements sont publiés concernant les cyanobactéries dans les lacs canadiens.

Photo : University of Alberta

Radio-Canada

Chaque été, les algues bleu-vert causent des problèmes et mettent en danger la santé des humains et des animaux dans de nombreux lacs du pays. Un étudiant en génie de l’Université de l’Alberta a développé une technologie afin d'aider les communautés à prévoir l'apparition de ces cyanobactéries.

Jordan Eleniak, un étudiant métis qui a grandi à Lac la Biche, ne se rappelle pas d'un été sans que les lacs de cette région albertaine ne soient touchés par des éclosions d'algues bleu-vert. Leur prolifération est un phénomène naturel, mais à des niveaux excessifs, elles deviennent toxiques.

Cet été, le jeune homme a pu mettre en pratique ses connaissances en génie grâce à un stage au Conseil national de recherches Canada (CNRC), afin de développer un appareil pouvant prédire la prolifération d’algues bleu-vert.

Le processus de détection vise à mesurer l'activité microbienne à l'intérieur d'une pile à combustible à hydrogène, explique Adam Bergren, directeur par intérim de la recherche et du développement au Centre de recherche en nanotechnologie du CNRC, qui a supervisé et encadré Jordan Eleniak pendant son stage cet été.

L'intérieur d'une pile à l'hydrogène, capable de détecter la présence de cyanobactéries dans l'eau.

Cette pile à l'hydrogène est capable de détecter la présence de cyanobactéries dans l'eau.

Photo : Fournie par Jordan Eleniak

Les bactéries et les micro-organismes naturels du milieu sont absorbés dans la pile à combustible à hydrogène, pour ensuite placer celle-ci dans l'eau. Lorsque l’environnement est sain, les bactéries produisent de l’hydrogène et alimentent la pile, précise Adam Bergren. Si des cyanobactéries sont présentes, moins d'hydrogène sera produit.

Jordan Eleniak a réussi à construire sa technologie à moindre coût et assez rapidement grâce, entre autres, à l'utilisation d'une imprimante 3D. Il a commencé son stage en mai. La technologie a pu être testée pour la première fois en juillet à l'Île-du-Prince-Édouard. L'appareil y est encore et permet de collecter des données pour les chercheurs.

J’étais assez certain que ça allait fonctionner, dit-il. Mais c’était incroyable de le voir en action. J’étais soulagé, mais il y avait aussi beaucoup d’excitation lorsque j’ai vu les différents points de données sur l’écran.

L’objectif de cette technologie est de prévoir les algues bleu-vert avant même qu'elles prolifèrent dans l’eau.

Nous espérons corréler les données avec des capteurs traditionnels pour en savoir plus sur les données fournies et espérons utiliser l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique pour aider à créer des modèles permettant de détecter ce qui se passe dans l'eau, partage Jordan Eleniak

Il espère aussi que le petit appareil pourra éventuellement être fabriqué dans le but d'être envoyé dans des communautés qui doivent, année après année, vivre avec les algues bleu-vert, notamment de nombreuses communautés autochtones.

Avec les informations de Dennis Kovtun

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