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La victoire péquiste dans Jean-Talon changera la dynamique au Salon bleu, croit PSPP

Le Parti québécois demandera aux autres partis le droit de poser une question par jour.

Les quatre députés du PQ et la porte-parole du parti en point de presse.

Avec l'arrivée d'un nouvel élu dans ses rangs, le Parti québécois espère pouvoir questionner davantage le gouvernement. « Étant donné qu'on élargit le groupe, on espère obtenir plus de questions. On pourrait maintenant obtenir une question par jour. [...] On pense qu'on va l'obtenir avec l'arrivée de Pascal Paradis, un député de plus », a affirmé le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

L'élection de Pascal Paradis dans la circonscription de Jean-Talon, lundi soir, permettra au Parti québécois (PQ) de s'imposer davantage à l'Assemblée nationale, selon son chef Paul St-Pierre Plamondon.

La formation, qui pourra dorénavant compter sur un quatrième député au Salon bleu, demandera d'ailleurs aux trois autres partis représentés – la Coalition avenir Québec (CAQ), le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS) – le droit de poser une question par jour au gouvernement, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Mais que ce souhait soit exaucé ou non, le PQ disposera dorénavant d'une force de frappe supplémentaire, lui qui devait jusqu'ici composer avec un nombre très limité de personnes pour intervenir sur tous les sujets, a expliqué M. St-Pierre Plamondon lors d'un point de presse tenu mardi matin à l'Assemblée nationale.

D'avoir une personne de plus du calibre de Pascal Paradis, ça a un impact sur le Parti québécois, c'est certain, et ça nous donne plus de momentum [sic], plus de capacité à livrer avec qualité et rigueur, a-t-il plaidé.

Le nouveau député de Jean-Talon est le cofondateur et directeur général d'Avocats sans frontières Canada. La CAQ avait tenté de le recruter aux dernières élections générales, l'an dernier, mais les négociations n'avaient finalement pas abouti.

Pascal Paradis en point de presse.

Après avoir amorcé sa carrière en litige au cabinet Pothier Bégin, Pascal Paradis a pratiqué en droit international des affaires au cabinet McCarthy Tétrault, où il a été nommé associé avec participation. Parallèlement, il a cofondé Avocats sans frontières Canada, en 2002, avec Me Dominique-Anne Roy et Me Pierre Brun, pour ensuite s'y consacrer à temps plein à partir de 2004.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Selon Paul St-Pierre Plamondon, les électeurs de Jean-Talon ont puni le gouvernement caquiste de François Legault pour avoir été au-dessus de ses affaires en faisant des promesses qu'il savait ne pas pouvoir tenir, comme celle de financer la construction d'un troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.

Selon lui, la position prudente et nuancée de son parti sur le futur tramway n'a pas beaucoup influencé le vote. Pas plus que la promesse péquiste de tenir un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat, d'ailleurs. Nous ne devrions pas instrumentaliser les résultats [de l'élection], a-t-il fait valoir, mardi.

Notons que les gens ont décidé d'envoyer un message au gouvernement. C'est ça que c'est. Ça dit : "Cessez de sous-estimer notre intelligence. Donnez-vous de la transparence." Et on envoie quelqu'un qui va favoriser, justement, de la reddition de compte, des réponses claires aux questions.

Une citation de Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

M. St-Pierre Plamondon s'est par ailleurs indigné du fait que le premier ministre Legault n'ait pas attendu la fin de son discours pour faire le sien, lundi soir.

Si le message du gouvernement, c'était celui de la remise en question et de la modestie, ne pas laisser terminer son adversaire qui vient de gagner l'élection, alors qu'on aurait pu attendre tout simplement 1 minute et 30 secondes, c'est un peu contradictoire, a-t-il lâché.

Le PQ a remporté une victoire sans appel à l'élection complémentaire de lundi soir, obtenant 44,1 % des voix contre 21,3 % pour la CAQ; 17,5 % pour QS; 8,9 % pour le PLQ; 6,1 % pour le PCQ; et 1,2 % pour Climat Québec. En tout, 10 candidats se faisaient la lutte.

Pascal Paradis faisait notamment face à Marie-Anik Shoiry (CAQ), Olivier Bolduc (QS), Élise Avard-Bernier (PLQ), Jesse Robitaille (PCQ) et Martine Ouellet (Climat Québec).

Il succédera à la caquiste Joëlle Boutin, qui a annoncé sa démission en juillet dernier, soit moins de six mois après avoir été réélue dans Jean-Talon aux élections générales d'octobre 2022.

Gabriel Nadeau-Dubois en point de presse.

Québec solidaire (QS) a perdu des plumes lundi soir. La formation politique est passée de 24 % en 2022 à 18 % en 2023. Le chef parlementaire solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, impute sa défaite de lundi au fait que peu de jeunes sont sortis voter.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Outre la CAQ, QS, le PLQ et le PCQ ont tous enregistré des reculs par rapport à l'an dernier.

Ce qui s'est passé [lundi] pour Québec solidaire, c'est assez facile à lire, là : selon nos premières estimations, les jeunes ont voté à peu près deux fois moins que les 65 ans et plus, a déclaré Gabriel Nadeau-Dubois mardi matin en point de presse.

On le savait que le défi, dans cette élection-là, ce serait de faire sortir le vote des jeunes, et, de toute évidence, ce n'est pas un défi qu'on a relevé. Ça explique en bonne partie le résultat d'hier puis la légère diminution de votes qu'on a eus.

Une citation de Gabriel Nadeau-Dubois, chef parlementaire de Québec solidaire

Le chef par intérim du PLQ, Marc Tanguay, a pour sa part interprété le résultat de lundi comme un vote fort contre la CAQ. Les gens de Jean-Talon ont envoyé un message très clair au gouvernement caquiste, a-t-il affirmé, mardi. Et en ce sens-là, ça explique pour beaucoup la victoire du Parti québécois.

Jean-Talon était un château fort libéral jusqu'à l'élection de Joëlle Boutin lors d'une partielle en décembre 2019. En 2022, les libéraux ont fini en quatrième place avec 14 % des votes. Lundi, la candidate Élise Avard Bernier n'en a obtenu que 9 %.

On ne sait pas encore quand le nouveau venu fera son entrée au Salon bleu.

Interrogé sur le sujet, le député péquiste Pascal Bérubé a indiqué que la victoire de M. Paradis dans Jean-Talon ne changerait rien au budget parlementaire dont dispose le PQ, qui ne se renégocie pas.

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Avec les informations de La Presse canadienne

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