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Des « milliers de réussites » dans les écoles publiques, assure Drainville

Bernard Drainville parle debout derrière un lutrin.

Le ministre de l’Éducation du Québec Bernard Drainville lors du lancement de la 14e Semaine de l'école publique, qui a pour thème cette année À livres ouverts.

Photo : Radio-Canada / Julie Marceau

Dans un rare moment d'harmonie, le ministre de l'Éducation du Québec, les partis d'opposition et l'un des plus importants regroupements syndicaux en enseignement de la province ont enterré lundi la hache de guerre pour souligner les bienfaits du système scolaire public.

On a des désaccords sur certaines choses, on a des solutions qui ne sont pas nécessairement les mêmes, on a des approches différentes, mais il y a une chose sur laquelle on s'entend tous : on est là pour la réussite de nos élèves, a indiqué le ministre Bernard Drainville à l'inauguration de la 14e Semaine de l'école publique lancée à Montréal.

Par réussite, le ministre a dit référer aux « milliers de réussites » qui se produisent dans les écoles publiques tous les jours.

Ça peut être le sourire d'un élève qui vit la satisfaction d'avoir solutionné un problème, les pleurs [d'un enfant] suivis d'un câlin de son enseignante, de sa technicienne en éducation spécialisée, de son éducatrice, de son orthophoniste ou de son orthopédagogue parce qu'elle l'a écouté, compris, rassuré et sécurisé, a-t-il cité en exemple.

Si on veut de la relève, si on veut intéresser les jeunes [...] il faut qu'une fois de temps en temps on leur dise que c'est beau, l'éducation!

Une citation de Bernard Drainville, ministre de l'Éducation

C'est la première fois que l'événement, organisé chaque année par la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), réunissait en personne tous les élus responsables de l'éducation à l'Assemblée nationale – excepté le Parti québécois, occupé par la partielle dans Jean-Talon.

C'est la première fois qu'on peut les voir ensemble [...] ça montre un intérêt pour l'école publique, a indiqué Annie Primeau, vice-présidente à la vie pédagogique à la FAE.

Simon Boulerice sur le plateau de l'émission «Les enfants de la télé».

Simon Boulerice

Photo : Fair play / Marc-Andre Lapierre

Porte-parole de l'événement, l'auteur, scénariste et comédien Simon Boulerice a donné en exemple son propre parcours à l'école publique de la municipalité de Saint-Rémi (anciennement Saint-Rémi-de-Napierville).

Moi, je suis le fruit de l'école publique et j'ai pu constater trois choses importantes : la gratuité, la mixité sociale et l'émulation. Moi, je n'étais pas très fort à l'école et j'ai vu des gens qui performaient, alors j'ai travaillé fort et finalement j'ai eu de bonnes notes. Les études le montrent : dans les écoles publiques, il y a beaucoup d'émulation.

Drainville souhaite une entente valorisante

La bonne humeur qui régnait à la Grande Bibliothèque de Montréal, où se déroulait l'événement, tranchait avec la grève qui plane sur de nombreuses écoles.

La FAE, qui représente 40 % des enseignants de la province, détient un mandat de grève générale illimitée depuis la semaine dernière.

À cela s'ajoute celui obtenu vendredi par le Syndicat des professionnelles et des professionnels du milieu de l'éducation de Montréal (SPPMEM-CSQ), soit les psychologues, psychoéducateurs, orthophonistes, conseillers d'orientation et orthopédagogues, par exemple, dans trois centres de services scolaires de la métropole.

Grande banderole où on peut lire : Viser toujours plus haut pour l'éducation. Derrière, des enseignants qui manifestent debout.

En juin, des membres affiliés à la Fédération autonome des enseignants (FAE) ont manifesté devant l'Assemblée nationale.

Photo : Radio-Canada

Le ministre Drainville reconnaît qu'améliorer les conditions de travail du personnel scolaire est la clé pour résoudre le plus important défi de son ministère.

C'est la plus grande priorité, car mon plus grand défi, c'est la pénurie. Donc, pour avoir plus de profs, il faut les valoriser, dit-il.

J'espère sincèrement que la négociation va permettre d'en arriver à une entente qui va faire en sorte que le personnel scolaire n'aura peut-être pas eu tout ce qu'il voulait, mais assez pour se sentir valorisé, pour sentir par cette entente une reconnaissance, ajoute-t-il, tout en rappelant que ces discussions sont menées par sa collègue responsable du Conseil du Trésor Sonia LeBel.

Écoles vétustes : je ne fournis pas, dit le ministre Drainville

Alors qu'il avait esquivé les questions sur la vétusté des écoles montréalaises – Radio-Canada a rapporté il y a trois semaines que des morceaux de plafond en amiante étaient tombés dans sept écoles de la métropole –, le ministre Drainville a précisé lundi qu'il était préoccupé par cette situation.

Tout en soulignant que le gouvernement Legault a fait des investissements records (les sommes pour les infrastructures scolaires sont passées de 9 milliards de dollars en 2018 à 22,2 milliards de dollars en 2023), il concède que ce n'est pas suffisant.

C'est certain que je ne fournis pas. C'est certain que les besoins sont beaucoup plus grands que les ressources qui sont disponibles, même à 22 milliards, alors ce que ça veut dire, c'est qu'il faut continuer à mettre des sous, indique le ministre.

Il faut continuer à injecter de l'argent pour offrir un cadre de vie qui est intéressant, qui donne le goût d'aller à l'école le matin. On sait que l'environnement physique a un impact sur la motivation et la stimulation des personnes qui y travaillent. Et ça accroît la réussite scolaire, conclut-il.

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