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Plusieurs appels à risques élevés durant la panne de communication au SPVM

Des voitures de police avec les gyrophares allumés.

Au moins six événements constituant un danger pour les patrouilleurs sont survenus sur le Plateau-Mont-Royal pendant la panne du système de radiocommunications dans la nuit de samedi à dimanche. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Contrairement à ce qu’avance la Ville de Montréal dans ses communications avec les médias, le système de radiocommunications des policiers et des pompiers, qu'on appelle aussi le SERAM, n’est pas « adéquat et fiable ».

Le bilan provisoire de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) au sujet de la panne survenue tôt dimanche matin fait déjà état de plusieurs appels risqués qui auraient pu mal tourner tant pour les policiers que pour les citoyens.

Radio-Canada a eu accès au compte rendu par des policiers qui ont subi cette panne majeure.

Durant la période de trois heures où la centrale d’urgence ne pouvait communiquer avec les policiers en patrouille, ou les équipes entre elles, au moins six événements constituant un danger sont survenus sur le Plateau-Mont-Royal desservi par le poste de quartier 38.

Une nuit mouvementée

Lorsque la panne est survenue, aucun signal ni message n’est parvenu aux policiers pour les mettre au courant. Partout sur l’île de Montréal, ils ont constaté en temps réel qu’ils n’entendaient plus la centrale ni leurs collègues.

Dès le début de la panne du SERAM, des citoyens ont contacté le 911 vers 1 h 30 pour signaler la présence d'un homme armé d’un marteau sur la rue Rachel.

Puis, à 1 h 52, un autre homme en crise a frappé sur plusieurs portes d’un immeuble à logement avec un bâton de baseball sur l’avenue des Pins.

Plus tard, la centrale 911 a reçu des appels signalant des vandales qui lançaient des roches dans des vitrines de commerce.

À la sortie des bars, vers 2 h 30, les appels pour des bagarres se multipliées, dont deux qui étaient particulièrement préoccupantes. Une victime de coups à la tête aura besoin de points de suture aux coins de la rue Prince-Arthur et de l'avenue Coloniale.

Alors que la panne de radiocommunication sévit toujours, une bagarre éclate dans une foule entre 3 h 17 et 3 h 26, à la sortie du bar Muzique, situé sur le boulevard Saint-Laurent près de l'avenue des Pins.

Les policiers du SPVM ont été sollicités pour intervenir sur les ondes courtes pendant près de 5 minutes (de 3 h 24 à 3 h 28) sans se faire entendre.

Pourtant, le compte rendu du syndicat des policiers de Montréal précise que 9 policiers se trouvaient à proximité, au coin de la rue Prince-Arthur et du boulevard Saint-Laurent.

C’est finalement au moyen de leurs cellulaires personnels que l’information parviendra aux policiers afin de rassembler les effectifs nécessaires pour intervenir.

Des problèmes depuis la fin de juillet

Depuis le mois de juillet, des problèmes de radiocommunications sont régulièrement rapportés par les policiers sur la patrouille.

Ils sont devenus particulièrement préoccupants lors du week-end des spectacles de Metallica au Stade olympique et du festival Fierté Montréal.

Plus de 75 000 visiteurs sont en visite à Montréal et le système de radiocommunication SERAM est tombé en panne momentanément pendant que des dizaines de policiers se coordonnaient pour assurer le maintien de l’ordre dans les rues de la métropole.

Plusieurs agents ont constaté à ce moment qu’ils n’entendaient plus la centrale d’urgence ou encore leurs collègues.

Quand le système a recommencé à fonctionner, on mentionne que les policiers avaient l’impression de parler dans une canne de conserve. Ils doivent également appuyer de deux à six fois pour s’assurer que leurs communications sont entendues correctement.

Quant à la panne survenue dans la nuit de samedi à dimanche, la FPPM soutient que le SPVM n’avait pas de plan d'urgence pour bien répondre à la situation, laissant des dizaines de policiers à eux-mêmes sur l’île de Montréal.

La FPPM n’hésite pas à souligner que le dévouement et la débrouillardise des policiers ont sauvé la mise.

Finalement, le syndicat estime avoir été chanceux, une fois de plus, qu’aucun policier ou citoyen n’ait été blessé ou tué compte tenu du type d’appels et de situations que les patrouilleurs sur le terrain ont eu à gérer.

Le reportage de Pascal Robidas

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