Des centaines de marcheurs commémorent les enfants des pensionnats à Saskatoon

L'année dernière, plus de 4000 personnes avaient marché pour la Rock your Roots, affirme la présidente de la Fédération des Métis du centre urbain inc., Shirley Isbister.
Photo : Pier-Olivier Nadeau
Des centaines de personnes ont participé à Saskatoon à la 7e marche Rock your Roots pour célébrer la culture autochtone et commémorer les enfants des pensionnats pour Autochtones qui ne sont jamais retournés chez eux.
La Fédération des Métis du centre urbain inc. a organisé un déjeuner de pancakes avant le coup d’envoi de la marche qui s'est déroulée lors de la troisième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
La présidente de la fédération, Shirley Isbister, était heureuse de voir que les marcheurs étaient toujours au rendez-vous pour la cause ce 30 octobre : C'est de rassembler notre communauté et de marcher pour honorer nos survivants.
Patricia Whitebear, qui figurait parmi la foule de gilets orange, a été victime de la rafle des années soixante.
J'ai été enlevé de ma mère.
Environ 20 000 enfants des Premières Nations, des Métis et Inuit ont été enlevés de leur famille en raison de cette politique, selon l’Université de la Colombie-Britannique.
Les parents et grands-parents de Patricia Whitebear sont aussi des survivants des pensionnats pour Autochtones. Elle est venue accompagnée de sa fille et de son petit-fils avec l’intention de sensibiliser les Canadiens lors de cette journée.

Patricia Whitebear raconte qu'elle a voulu faire un arbre généalogique, mais que plusieurs membres de sa famille avaient disparu.
Photo : Pratyush Dayal
Pour comprendre les traumatismes qui ont été vécus dans ces pensionnats et pour marcher pour ceux qui ne sont jamais rentrés chez eux
, lance-t-elle.
Événement familial
Les petits comme les grands, voire même les chiens, portaient fièrement leur accessoire orange pour la journée.
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Le lancement du convoi s’est fait vers 10 h, au son de la musique autochtone. Tout le long du parcours, plusieurs kiosques de musiques multiculturels accompagnaient les marcheurs en direction du parc Victoria.

Des kiosques de musiques multiculturelles étaient éparpillés partout sur le trajet.
Photo : Pier-Olivier Nadeau
Des danseurs, des activités pour les enfants et des discours les attendaient sur place.
Du travail à faire
La présidente de la Fédération des Métis du centre urbain inc., Shirley Isbister, estime que pour réussir la réconciliation il faut éduquer la population pas seulement dans les écoles.
Je pense que nous devons commencer le travail dans nos foyers, nos écoles, nos familles et nos communautés. Après, ça va s'étendre partout au pays.
Elle croit également qu'il faut commencer par enseigner l'histoire des pensionnats avant de débuter la réconciliation.
Avec les informations de Pratyush Dayal et de Pier-Olivier Nadeau