Alexandre Boudreau-Chartrand déclaré coupable du meurtre de sa conjointe
Le verdict entraîne automatiquement une peine de prison à vie pour cet homme de 38 ans.
Photo : Radio-Canada
Alexandre Boudreau-Chartrand a été déclaré coupable du meurtre non prémédité d’Andréane Ouellet, sa conjointe et la mère de ses cinq enfants, samedi matin au palais de justice de Joliette.
Ce verdict entraîne automatiquement une peine de prison à vie pour cet homme de 38 ans originaire de Saint-Donat.
Le jury, qui a tranché après trois jours de délibérations, recommande que l’accusé ne puisse pas demander de libération conditionnelle avant 13 ans. Les observations sur la peine auront lieu le 24 octobre.
Le meurtre est survenu le 27 septembre 2021 au domicile du couple. Andréane Ouellet est décédée après avoir reçu à la tête des coups violents et répétés qui ont causé une hémorragie cérébrale et le décollement des membranes du cerveau. Elle était âgée de 32 ans.
Alexandre Boudreau-Chartrand
Photo : Photo fournie par la Cour
C’est Boudreau-Chartrand qui a alerté les services d’urgence. Dans l'enregistrement de son appel au 911, qui a été déposé en preuve par la poursuite, il raconte avoir trouvé sa conjointe inanimée au bas de l’escalier. Il suggère qu’elle a tenté de se suicider en prenant des médicaments et de l’alcool.
Cependant, le jury n'a pas cru à sa version des faits. Les témoignages des experts dans ce dossier laissent en effet deviner que les choses se sont déroulés autrement.
Le pathologiste n’a révélé aucune trace d’alcool dans le sang de la victime au moment du décès, a expliqué Me Valérie Michaud, procureure de la Couronne. Une dose thérapeutique de médicament, conforme à l'ordonnance du médecin, a été décelée.
Andréane Ouellet
Photo : Facebook
L’autopsie démontre que ce sont de violents coups à la tête assénés à l’aide d’un objet contondant qui auraient causé les blessures mortelles. Le pathologiste a conclu hors de tout doute qu’une chute dans un escalier n’aurait pas pu causer des blessures d'une telle gravité.
Une fracture au nez, une lacération au menton et de nombreuses contusions sur le corps ont également été découvertes lors de l’autopsie.
Pour sa part, la biologiste qui a examiné la scène de crime n’a pas trouvé de sang dans l'escalier de la maison. Toutefois, elle a découvert des traces de sang à plusieurs endroits dans la maison, entre autres sur des textiles.
Le couple était connu pour avoir des difficultés relationnelles. Les voisins ont d’ailleurs entendu des cris en provenance de la maison dans les jours et les heures qui ont précédé le meurtre.
Le corps sans vie d'Andréane Ouellet a été retrouvé dans cette résidence de Saint-Donat.
Photo : Radio-Canada / Patrice Oligny
Avant d’appeler les services d’urgence, Boudreau-Chartrand s'est rendu à un rendez-vous important où Andréane Ouellet était également conviée. Il a justifié l'absence de sa conjointe par le fait qu’elle était en état d’ébriété et qu’elle était restée à la maison pour dormir.
L'homme a aussi affirmé à un témoin que sa conjointe et lui s’étaient disputés toute la fin de semaine. L'assassin avait invoqué comme motif à ces disputes l’alcoolisme et l'infidélité de sa conjointe. Les enfants n’étaient pas présents au moment du meurtre.
Avec les informations d'Élyse Allard
