De la poésie pour sensibiliser des élèves du secondaire à la vérité et à la réconciliation

Le reportage d'Eugénie Larente
Photo : Radio-Canada
Le Canada célèbre la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Au High School de Shawinigan, des élèves de troisième secondaire ont créé des poèmes accompagnés de photos, en soutien aux victimes.
Au High School de Shawinigan, des élèves et des professeurs se sont réunis hier pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Quelques jours plus tôt, des élèves de troisième secondaire ont récité des poèmes qu'ils ont eux-mêmes créés.
Cet exercice est le résultat final et l'aboutissement d'un processus pédagogique. Depuis le début de l'année scolaire et à travers différents exercices, les élèves en ont appris davantage sur les différentes cultures autochtones et sur leur véritable histoire.
Les élèves du High School de Shawinigan ont aussi eu l'occasion de rencontrer la directrice générale du Bureau du Principe de Joyce, Jennifer Petiquay-Dufresne.
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Le cheminement permet aux élèves d'en apprendre davantage sur les différentes cultures autochtones et sur leur véritable histoire
, explique l'enseignante de français Sarah Gendron-Perrault. Pour eux, c'est comme un deuxième niveau d'information. Elle parle souvent de Jennifer Petiquay-Dufresne à sa classe.
Ah, c'est tellement beau ce qu'elle fait! Je veux vraiment que vous la rencontriez. J'avoue que quand j'ai vu sa sortie à l'Assemblée nationale, je me suis dit qu'elle est vraiment en train d'intervenir sur de grands aspects de notre société.

Quelques vers d'un poème intitulé « L'Oubli », crée par des élèves du High School de Shawinigan.
Photo : Radio-Canada
C'est une occasion pour ce groupe de connaître et de reconnaître les impacts de la colonisation et des anciennes politiques gouvernementales sur les premiers peuples, une étape essentielle de la réconciliation, selon la directrice, Jennifer Petiquay-Dufresne.
C'est de reconnaître ce que l'on a vécu, ce que l'on vit, l'histoire et les impacts que l'on vit encore aujourd'hui. C'est difficile de dire, on s'embarque dans une réconciliation, si on dit je te vois juste à moitié.
Selon elle, il n’y a pas d’âge pour apprendre la vérité sur l’histoire des peuples autochtones et pour participer à la réconciliation. Quand je parle à des adultes, j'ai plus le sentiment de moins être compris qu'avec les enfants. Vraiment, on dirait que les enfants sont plus ouverts, qu’ils sont vifs.

La directrice générale du Bureau du Principe de Joyce, Jennifer Petiquay-Dufresne, constate l'ouverture d'esprit des jeunes.
Photo : Radio-Canada
La communauté se rassemble
Les Centres d’amitié autochtone de Trois-Rivières et de La Tuque invitent la population à honorer la mémoire des victimes des pensionnats, de leurs familles et de leurs nations.
Plusieurs activités sont organisées en Mauricie. Un rassemblement et une marche se sont d'ailleurs tenus vendredi, à Trois-Rivières. Des participants ont pris le départ à l'Université du Québec, à Trois-Rivières, et se sont rendus jusqu'au parc portuaire, où se sont déroulées des activités toute la soirée.
D'après un reportage d'Eugénie Larente