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Plusieurs nouveaux projets de barrages « sont sur la table », confirme François Legault

François Legault, derrière un lutrin, en conférence de presse.

Le premier ministre du Québec, François Legault, lors de la conférence de presse annonçant l'investissement de Northvolt, jeudi matin.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Avec l’arrivée au Québec de l’usine de batteries pour voitures électriques du suédois Northvolt, le premier ministre François Legault dit réfléchir à différents moyens pour augmenter la capacité de production d'énergie renouvelable dans la province en vue d’accueillir d’autres projets de cette ampleur. Dans une entrevue accordée à Patrice Roy, il affirme que trois ou quatre nouveaux projets de barrages hydroélectriques sont envisagés.

Ce projet, dont la première phase représente un investissement de 7 milliards $, est le plus gros projet privé de l’histoire du Québec, comme l’a annoncé François Legault, mais ce dernier ne semble pas prêt à en rester là et pense déjà aux projets à venir. En effet, pour lui, c’est avec des projets verts de cette ampleur-là que le Québec réussira à réduire son écart de richesse avec le reste du Canada.

Seul hic : la capacité de production d’électricité actuelle au Québec ne suffira pas pour tout le monde, a-t-il prévenu.

François Legault rappelle que le temps où la province bénéficiait d’un surplus d’électricité est révolu maintenant qu’Hydro-Québec exporte plus d'énergie renouvelable vers l’État de New York. Il a répété jeudi son souhait de conclure un accord avec Terre-Neuve-et-Labrador en ce qui a trait au contrat de Churchill Falls.

Le barrage de Muskrat Falls.

Le barrage hydroélectrique de Muskrat Falls, sur le fleuve Churchill, au Labrador, en janvier 2023. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Danny Arsenault

La filière batterie

Consulter le dossier complet

Un bras robotisé sur une chaîne de production de batteries électrique.

Hydro-Québec achète presque toute la production de la centrale de Churchill Falls au prix de 0,2 cent le kilowattheure. Elle revend ensuite ses surplus pour environ 8 cents le kilowattheure. Cela alimente un profond sentiment de colère et d’injustice chez les Terre-Neuviens, qui se sentent floués à cause des milliards de dollars engrangés par la société d’État québécoise.

M. Legault souhaiterait que le Québec ait toujours accès à l’énergie produite par la centrale terre-neuvienne une fois le contrat arrivé à échéance, en 2041.

Cependant, même si une entente est conclue avec les Terre-Neuviens, M. Legault n’écarte pas l’idée de construire de nouveaux barrages au Québec.

Ça dépend du nombre de projets qu’on veut faire. Il y a des barrages [qui existent déjà] et qu’on pourrait rehausser, mais trois ou quatre nouveaux projets de barrages [au Québec] sont sur la table. […] Trois, quatre projets, ce n’est pas impossible.

Une citation de François Legault, premier ministre du Québec

Ça suppose de s’entendre avec certaines communautés des Premières Nations, dont les Cris, a-t-il ajouté. On travaille déjà là-dessus, c’est une négociation là aussi.

La centrale Manic-5, la centrale Manic-5-PA et le barrage Daniel-Johnson font partie du vaste complexe Manic aux outardes.

La centrale Manic-5, la centrale Manic-5-PA et le barrage Daniel-Johnson font partie du vaste complexe Manic aux outardes d'Hydro-Québec. (Photo d'archives)

Photo : Hydro-Québec

Selon lui, l’énergie éolienne, qui est en train d’être développée dans la province, ne suffira pas. Donc on a besoin d’un barrage, d'un réservoir d’eau qui agit comme une batterie lors des heures de pointe, a-t-il précisé.

Hydro-Québec devra donc trouver de nouvelles sources d’approvisionnement pour répondre à la demande et pour parvenir à la carboneutralité d’ici 2050. Le plan stratégique 2022-2026 de la société d’État prévoit qu’il faudra 100 térawattheures additionnels pour combler les besoins de l’avenir, soit la moitié de ce qu’elle génère en ce moment. Le nouveau président-directeur général d’Hydro-Québec, Michael Sabia, pourrait réviser ces chiffres à la hausse. Son rapport est attendu au cours des prochaines semaines.

Selon François Legault, la question de construire de nouveaux barrages devra faire l’objet d’un débat de société.

Veut-on avoir plus de barrages pour avoir plus d’entreprises qui créent des jobs payants au Québec? C’est un débat qu’on doit avoir. […] Moi, je réponds clairement oui.

Une citation de François Legault, premier ministre du Québec

M. Legault a par ailleurs laissé entendre qu’il ne compte pas quitter la vie politique de sitôt, affirmant qu’il se représentera aux élections provinciales de 2026. Pour vrai, je suis en forme, j’aime ça et je trouve qu’on s’en va dans la bonne direction, donc je me représente, a-t-il dit à Patrice Roy.

Les deux legs qu’il aimerait laisser derrière lui : Réduire l'écart de richesse avec l’économie verte […] et arrêter le déclin du français au Québec.

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